Les temps ont changé, les clients aussi
"En 1994, huit établissements faisaient danser les gens à Millau. Aujourd'hui il y en a deux. Le lien social se délite. Les jeunes se disent bonjour avant de replonger dans leur portable. Ils sont plus individualistes. Ceux qui viennent sont souvent alcoolisés à la porte. Je ne peux pas rivaliser avec mes bouteilles à 80 € alors qu'ils trouvent les mêmes en face, au supermarché, à 20 €. Ils oublient le service que nous apportons : musique - donc Sacem -, chauffage, glaçons et verres, sécurité et vidéosurveillance... Les jeunes ne conçoivent plus une soirée sans ivresse ou stupéfiants. Nos clients sont aujourd'hui des quadras alors qu'ils avaient entre 25 et 40 ans au début du millénaire", tente d'analyser Serge Gaillard qui espère un meilleur réveillon en 2017 : "Cette année, les gens n'avaient pas envie de faire la fête."
Publié par Francois PONT