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Innovations et résultats toujours en hausse pour l’OPCA Fafih

Formation - Écoles - mardi 16 décembre 2008 07:15
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75 - Paris Cette année, le Fafih aura formé un quart des salariés du secteur. L’OPCA de l’hôtellerie-restauration et des activités connexes a également développé de nouveaux dispositifs, notamment destinés aux saisonniers. Le bilan d’une année ‘réussie’ et les objectifs 2009 avec Michel Geiser, directeur général du Fafih



Excellente année 2008 pour le Fafih. Le point avec Michel Geiser, directeur général.
Excellente année 2008 pour le Fafih. Le point avec Michel Geiser, directeur général.

Vous avez mis beaucoup de choses en place cette année. Pouvez-vous revenir ces nouveautés ?

Le Fafih a beaucoup évolué depuis les années 2003/2004. Mais nous sommes passés cette année par une phase très innovante. Nous avons mis en place, notamment, un important programme de communication, avec la rénovation de tous les outils diffusés. Nous avons aussi créé des documents par région, qui donnent une cartographie exacte du secteur et des investissements. Avant, le Fafih n’affichait pas ses chiffres en région. C’est pourtant une aide précieuse pour les partenaires sociaux. On a travaillé sur les 22 régions et les 4 DOMs. Ces documents de synthèse facilitent, entre autres, les rencontres avec élus. L’outil national existe depuis 2006. Nous avons des statistiques très lourdes et nous avons voulu les rendre accessibles. Ces documents seront mis à jour tous les deux ans. Seconde innovation : la campagne de promotion 2008 de la profession. Même si elle n’était pas complément intégrée, nous étions l’interlocuteur unique face à Bercy. Nous sommes à l’origine de cette campagne et nous allons en reprendre les rênes à partir de 2009.

Vous nous aviez annoncé un dispositif spécial saisonnier. Qu’en est-il ?

Nous avions un vide vis-à-vis des saisonniers. Nous nous sommes rendus compte que nous ne répondions pas à la demande. À partir de là, nous avons convaincu les partenaires sociaux de mettre en place un dispositif expérimental dédié, quel que soit le statut du saisonner et sa demande. Nous voulions que toutes les demandes puissent être satisfaites. Un saisonnier peut désormais bénéficier de 20 heures de formation entièrement financées par le Fafih. 12 départements ont été concernés, mer et montagne. En cours d’année et devant l’intérêt du programme, le ministère du Tourisme nous a octroyé une aide d’un montant de 50 000 euros. Le principe : ‘demandez, on vous dit oui’. 500 saisonniers ont ainsi été formés cette année. Ce qui a été le plus important, pour nous, c’était de roder le mécanisme et de voir sa pertinence. En 2009, nous allons étendre le dispositif à l’échelon national.

Pouvez-vous revenir sur votre politique de proximité ? D’après les chiffres, elle semble porter ses fruits…

La difficulté n’est pas nouvelle. Les entreprises ne savent pas comment faire. Et nous, notre objectif, c’est de faciliter au maximum l’accès à la formation des salariés. Il y a là une volonté politique forte et affichée de la part du secteur et du Fafih. L’idée est d’inonder le territoire d’actions de formation, au plus près possible géographiquement de l’entreprise, en particulier des moins de 20 salariés. Dans notre communication, nous nous adressons aux patrons comme aux salariés. Là encore, il faut que tout soit facilement accessible. Pour eux, ce doit être ‘je prends mon téléphone et je m’inscris’. Parmi les nouvelles formations, je voudrais citer les actions de langue en immersion que nous finançons, qui ont lieu en Grande-Bretagne et en Normandie. Elles donnent d’excellents résultats. En 2009, nous allons développer de nouvelles formations en bureautique, dans la connaissance de Word et d’Excel. Notamment à distance. Les salariés choisissent leur date. C’est quelque chose de totalement à la carte. On vous ouvre un compte pour trois mois et vous êtes en lien avec un tuteur par téléphone. Ce sont des outils transversaux qui sont en parfaite adéquation avec la demande.

On note aussi un fort développement des partenariats. Jusqu’où souhaitez-vous aller ?

Nous avons effectivement multiplié les conventions cadre nationales et on les donne en région. Plusieurs thèmes sont concernés : l’illettrisme, le pôle emploi, un accord a aussi été signé avec l’Agefiph (association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) pour les handicapés... Nous avons d’autres projets à grande échelle. Comme vous le savez, le Fafih n’est pas compétent pour les employeurs non salariés. Nous souhaiterions trouver des passerelles avec l’Agefice (association de gestion du financement de la formation des chefs d’entreprise) pour cette catégorie professionnelle. Il est très important de multiplier les partenariats, car cela nous permet de répondre au plus près aux besoins régionaux. Les résultats sont là. 2008 a été une année de forte progression. On en est à 36 000 salariés formés au 30 novembre pour les entreprises de moins de 10 salariés. Cette année, 12 % des salariés des entreprises de moins de 10 seront passés en formation, alors qu’on a longtemps été à 6 % de moyenne. En deux ans, on a doublé le chiffre. On a aussi une grosse progression des plus de 10 salariés : 80 000 salariés à fin novembre. En tout, on aura formé un quart des salariés du secteur. Quand l’État dit que les OPCA ne jouent pas leur jeu, vous comprendrez que nous avons beaucoup de mal à l’accepter.

Quels autres chantiers en 2009 ?

Nous allons poursuivre la politique d’information auprès des publics défavorisés, comme les actions collectives pour les TPE. Nous allons davantage les sensibiliser à la VAE, notamment dans le cadre des CQP (certificat de qualification professionnelle). Les procédures sont beaucoup plus simples chez nous que dans le cadre de l’Éducation nationale ou du ministère du Travail. On va continuer d’améliorer nos services de proximité. On a créé l’agence de Montpellier et nous allons en ouvrir une à Rennes. Dans le même esprit, nous allons créer les dernières commissions paritaires pour les régions pas encore couvertes, notamment le Limousin et la Champagne-Ardennes. Nous allons organiser un ‘réseau des CFA’ dans le cadre des dotations pour frais de fonctionnement que nous versons. Ce que nous souhaitons, c’est promouvoir une formation de qualité en capitalisant sur les bonnes pratiques. Pouvoir remonter ce qui est bien dans un centre et le transmettre aux autres. On s’occupe de 120 CFA, soit un potentiel de 30 000 apprentis. Le problème actuellement, c’est la réforme du bac pro. Aujourd’hui, le secteur forme déjà des bacs pro et on nous demande de passer tous les BEP (niveau 5), de les transformer en niveau (4). Or, on sait que les besoins du secteur en termes de salariés, ce sont des niveaux 5. Il va manquer 10 à 12 000 jeunes de niveau 5 sur le marché du travail. Autre question : est-ce que les jeunes qui étaient en BEP sont aptes à préparer un bac pro ?

Propos recueillis par Sylvie Soubes

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