Cure de jeunesse pour le Lycée Léon Blum

Draguignan (83) Ce lycée professionnel de 700 élèves accueille un BEP hôtellerie-restauration et un CAP agent polyvalent de restauration. Les grands travaux restructuration devraient, d’ici juin 2010, lui donner une nouvelle jeunesse.

C’est sur fond de grippe A/H1N1 et de grands travaux de restructuration que s’est faite la rentrée. Cela n’empêche pas Viviane Clerc, la proviseur de cet établissement de 700 élèves répartis dans 15 filières industrielles et tertiaires de garder le bon cap. “Nous fonctionnons au milieu des marteaux piqueurs mais, quand nous aurons terminé, nous aurons un établissement tout neuf et un nouveau restaurant d’application pour nos BEP - 50 élèves aujourd’hui - et nos CAP agent polyvalent de restauration (24 élèves).”

“Nous sommes complémentaires”

Parmi les autres projets : l’ouverture probable d’un bac pro en trois ans, - dont une section européenne - et le développement des échanges avec le Piémont. Sans oublier l’accentuation de la collaboration avec le Greta. “Nous avons commencé l’an dernier avec nos rendez-vous gourmets, nous souhaitons renforcer le pôle formation continue.” Viviane Clerc et son équipe misent sur l’insertion des élèves dans la ville. Et de citer le repas du 3ème âge qui réunit 500 personnes, le concours de cuisine en partenariat avec le Rotary Club (fin mai), le salon méditerranéen de l’Olive (décembre)… Sur ses relations avec Toulon et Nice, elle affirme : “Nous sommes complémentaires. Ici, nous comptons sur la proximité. Les élèves viennent ici parce qu’ils n’ont pas forcément les moyens d’aller ailleurs, d’autant que nous proposons un internat.”

Mais le projet auquel Viviane Clerc tient le plus est celui de la réussite scolaire. “Nos élèves connaissent des difficultés scolaires et appartiennent à des familles souvent défavorisées. Pourtant, nos résultats scolaires sont satisfaisants. C’est la preuve qu’on peut trouver des solutions pour lutter contre l’absentéisme, l’érosion, l’échec.” Elle ajoute : “Cela demande beaucoup de travail de la part de l’équipe, du renforcement scolaire, de l’individualisation des parcours… Il faut aussi convaincre les familles, donner de l’ambition aux élèves. Quelle que soit la situation, je me refuse à prononcer la radiation. Je veux comprendre ce qui ne va pas pour l’élève et voir ce que le lycée peut faire pour lui.”