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La profession demande à ce que les CQP soient développés dans l'apprentissage

Formation - Écoles - vendredi 7 janvier 2011 09:45
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Le CQP est un outil qui s’attaque au chômage des jeunes, valorise les salariés et répond aux besoins de l’entreprise. Cette certification s’obtient dans le cadre de l’alternance. En 2011, les partenaires sociaux de l’industrie hôtelière souhaitent la développer au travers de l’apprentissage. Gros plan.



Corine Labi annonce la volonté de la branche de développer les CQP dans l'apprentissage.
Corine Labi annonce la volonté de la branche de développer les CQP dans l'apprentissage.

Trois nouveaux Certificats de qualification professionnelle ont été créés l’an dernier par le secteur : plongeur/officier de cuisine, grillardin et tuteur métier. La branche compte ainsi aujourd’hui 20 diplômes spécifiques et accessibles par l’alternance, dont 16 sont déjà inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) aux côtés des diplômes de l’Education nationale. “C’est une reconnaissance supplémentaire importante, souligne Corine Labi, directrice de l’Adefih. Nous sommes avec l’automobile, le secteur qui développe le plus de CQP inscrits au RNCP. L’IUMM (la métallurgie) propose aussi un certain nombre de CQP mais ils ne sont pas inscrits au répertoire.” Un passage au répertoire est très lourd administrativement. Il faut 18 mois en moyenne. Aguerrie et déterminée, l’Adefih l’obtient toutefois actuellement en 12 mois. Dans l’esprit des partenaires sociaux : insister sur la dimension du certificat. Ce n’est pas un sous diplôme. Au contraire. “Les CQP sont d’ailleurs une action prioritaire des partenaires sociaux de la CPNE-IH ” rappelle de son côté Michel Geiser, directeur de l’OPCA Fafih. Autre volonté, qu’ils soient accessibles au plus grand nombre. Ainsi, il n’existe aucun prérequis, que ce soit en terme de niveau ou de diplôme. “L’âge sera en fonction du dispositif de formation retenu. Pour un contrat de professionnalisation, par exemple, il faudra que le candidat ait 16 ans minimum” précise Corine Labi. Comme l’obtention de ce certificat dépend d’un système d’évaluation, il n’y a pas d’examen final. Généralement, c’est le centre de formation qui “préconise avec le candidat et selon son profil la durée pour atteindre le CQP et ceci bien sûr dans le cadre et à la fin du contrat de travail signé par l’entreprise”. De 6 mois à 24 pour un contrat pro.
Le contrat, quel qu’il soit, peut démarrer et se terminer à n’importe quel moment de l’année. On parle volontiers de ‘sur-mesure’ pour le candidat. Parce qu’il s’agit aussi de monter en qualité, la branche a également choisi d’aider le tuteur dans sa démarche de validation des acquis du candidat au travers d’une formation rendue obligatoire par l’accord de juin 2010. “Le tuteur a un rôle prépondérant, c’est lui qui va transmettre son savoir. La formation ne porte pas sur la technique mais sur la manière dont il va transmettre son savoir-faire,  commente la directrice de l’Adefih.  N’oublions pas qu’il va émettre un avis sur l’obtention du diplôme”. Toujours dans les points essentiels, le centre de formation et l’entreprise travaillent ici en binôme pour un meilleur suivi du candidat. Des échanges ont lieu régulièrement et obligatoirement. Dire que le CQP est un outil anti-chômage est vrai. Ces certifications s’adressent à un public très large et elles sont accessibles, pour les nouveaux entrants, par le contrat de professionnalisation. Pour les salariés, plusieurs portes : période de professionnalisation, Dif, Plan de formation, VAE et congé annuel de formation. Pour les demandeurs d’emploi : VAE et Dif. Sachant que le Fafih apporte une aide bonifiée à la mise en œuvre des CQP.

De l'alternance à l'apprentissage
Si le premier CQP de la branche date de 1992, le développement est surtout effectif depuis 1995. 15 000 diplômes ont été remis depuis cette date. Les partenaires sociaux, Michel Bédu et Didier Chastrusse en tête, réfléchissent à l’heure actuelle au moyen de capter de nouveaux jeunes, de nouvelles populations. L’Etat voulant augmenter le nombre d’apprentis, la branche souhaite pouvoir en 2011 développer les CQP dans l’apprentissage. Pour elle, le dispositif peut être intégré en fonction des contingences. “Le CQP offre des parcours plus courts, convenant mieux aux profils de certains candidats”. Une nouvelle approche de l’employabilité et de l’intégration à l’emploi sans doute à saisir. Le ministère de l’apprentissage, conduit par Nadine Morano, va-t-il accepter de suivre ? La branche demande à ce que quelques classes soient ouvertes à titre expérimental à la rentrée prochaine puis évaluées.

Sylvie Soubes

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