Les élèves face à leur avenir au forum des métiers de Toulon

Toulon (83) Comment envisagent-ils leur avenir ? Que pensent-ils de leur métier ? Quelles réactions ont-ils face aux discours des adultes et des institutionnels ? Autant de questions auxquelles les étudiants en BTS hôtellerie-restauration ont pu répondre à l’issue du forum des métiers organisé au lycée hôtelier le 10 mars dernier.

Ce jour là, le lycée hôtelier de Toulon connaît une affluence particulière. Cette année, il organise l’édition 2011 de son forum des métiers en l’élargissant à l’hôtellerie. Objectif : aider les étudiants en BTS et en mention complémentaire à porter un regard positif sur leur avenir professionnel, leur montrer qu’aucune carrière n’est linéaire, faire la démonstration de la complémentarité entre les différents métiers et, enfin, leur faire rencontrer de futurs employeurs. Au menu des 230 étudiants : une trentaine de stands et des conférences telles que ‘désaisonnaliser son activité en PACA’, ‘les parcours professionnels atypiques, exemplaires ou remarquables’.

Le droit de devenir migrant

Comment les 230 étudiants (dont la présence était obligatoire) ont-t-ils perçu les messages envoyés par les professionnels, institutionnels et professeurs ? La question méritait de leur être posée, loin des séances de questions-réponses auxquelles ils n’ont pratiquement pas pris la parole. À propos de la nécessité, pour les territoires, d’allonger la période de pleine saison, afin de pérenniser les emplois, d’amortir les investissements professionnels et les équipements publics et de vivre hors saison, les jeunes sont partagés entre leur devoir de citoyen et leur carrière. Mathieu : “Faire en sorte de rester ouvert toute l’année, pourquoi pas ? Saint-Tropez ou les stations de sports d’hiver sont des villes mortes hors saison. Mais, qui est responsable ?Sûrement pas les professionnels de l’accueil et de la restauration qui subissent la situation. La faute incombe aux responsables chargés du tourisme qui ne font rien pour attirer les gens. ” Les jeunes revendiquent leur droit à devenir des migrants. “Il est normal d’être saisonniers. C’est pour cela qu’on a choisi ce métier, pour être mobile, voyager, être mieux payé. ” C’est la seule manière d’acquérir de l’expérience et, plus tard, de pouvoir créer notre propre affaire… Être saisonnier, cela n’a qu’un temps, disons jusqu’à 25 ans. Si on veut avoir une vie de famille, il faut avoir un travail fixe. ”

Fiers de leur choix
À propos des parcours atypiques Nelly, Julie et Patrick remarquent : “ Nous sommes fiers d’appartenir à l’hôtellerie-restauration. Il s’agit d’un secteur très ouvert. Il est accessible à ceux qui ne sont pas issus d’une École hôtelière. Il permet d’aborder une palette très large de métiers : réception, commercial, gouvernante, salle, cuisine etc. Il y a du travail pour tout le monde. Enfin, il développe le sens de l’autonomie, la responsabilité, la gestion du stress, les relations humaines, la polyvalenc…autant de qualités que nous pouvons mettre à profit partout ailleurs. ”