"Le travail est évidemment très différent ici par rapport à un hôtel traditionnel, surtout au niveau de la logistique, parce qu'on ne peut pas être facilement réapprovisionné" explique Steve Locke. Ce professionnel ne regrette pas d'avoir fait ce choix de carrière, même s'il confie qu'il "faut être un peu fou pour travailler ainsi parce que c'est un espace clos où on doit être présent sept jours sur sept ; nous vivons tous ensemble, nous travaillons ensemble, et ça peut être un peu difficile parfois si on n'y est pas préparé".
Une disponibilité de tous les instants
Miguel Menezes, directeur Food & Beverage à bord du Belmond - Road to Mandalay, précise les qualités pour ce genre d'engagement professionnel au long cours : "Il faut un profil psychologique tout de même particulier, avec d'abord un état d'esprit très positif, et bien sûr avoir des compétences linguistiques pour communiquer dans un milieu forcément très international, au niveau des quatre-vingt membres de l'équipage comme de la clientèle." Le métier à bord du Belmond - Road to Mandalay exige aussi une disponibilité de tous les instants, puisque tous les repas supervisés par le chef sont préparés et servis à bord, du petit déjeuner jusqu'au dîner ; c'est-à dire au minimum du lever jusqu'au coucher de soleil, lorsque les ombres des pagodes et des grandes statues de bouddhas se découpent sur les rivages du fleuve Ayeyarwady.
Un travail qui laisse parfois des plages de loisir pour des escapades exceptionnelles vers le site unique au monde de Bagan (2 724 pagodes bouddhistes sur seulement 40 km² !), le célèbre pont en bois U Bein's Bridge ou la pagode Kuthodaw, 'le plus grand livre du monde' où est gravée dans la pierre l'intégralité les enseignements de Bouddha. Des escapades de quelques heures avant de revenir à bord Belmond Road to Mandalay, dont la décoration est à elle seule une plongée dans l'Asie coloniale, avec son piano-bar, ses cocktails et son restaurant traditionnel hors du temps.
Publié par Francis MATÉO