Dans un hôtel, les tâches à accomplir par les femmes et valets de chambre, lingers et lingères, impliquent des postures contraignantes, des gestes répétitifs qui, répétées dans le temps, génèrent absentéisme, accidents du travail et maladies professionnelles. L'activité d'un hôtel peut s'en trouver désorganisée.
Des équipes consultées pour plus d'efficacité
Depuis, dans l'établissement, la chasse aux risques est engagée. Le logiciel hôtelier a été remplacé car il engendrait trop de stress pour le réceptionniste et lui prenait trop de temps, au détriment de l'accueil des clients. Dans les chambres, les manches télescopiques sont de rigueur pour nettoyer le dessus des armoires ou la partie haute des douches. Sur les lits, des couettes ont remplacé draps du dessus et couvertures. La distribution du linge propre a été réorganisée pour résoudre les maux de dos d'une salariée. Le veilleur de nuit a été formé à la gestion des situations difficiles et un visiophone extérieur a été installé pour sécuriser l'accès à l'hôtel. Enfin, lors de travaux de rénovation, une chute de linge a été intégrée pour supprimer le port des ballots de linge sale.
La mise à jour du document unique d'évaluation des risques professionnels oblige régulièrement Michel Cadin à s'interroger sur le fonctionnement de son hôtel. "Je m'y réfère souvent pour me rafraîchir la mémoire sur les points à améliorer", affirme-t-il. Toutefois, si investir dans des équipements est essentiel, encore faut-il qu'ils soient effectivement utilisés. C'est ce dont s'assure l'hôtelier qui n'hésite pas à faire des rappels, d'autant mieux acceptés que les solutions ont été adoptées dans le cadre d'une démarche à laquelle les équipes sont associées depuis l'origine. Le climat social en a été amélioré : "La parole des salariés s'est libérée, pour parvenir à une solution constructive pour tous", se satisfait Michel Cadin.
Éviter les accidents du travail et les maladies professionnels permet d'améliorer la performance de l'établissement, de limiter des impacts financiers qu'ils induisent, de fidéliser le personnel… Car si rien n'est fait pour préserver la santé des femmes de chambres, il peut arriver qu'une maladie professionnelle la conduise à une inaptitude physique, donc à un licenciement. C'est ce qui sera évité à une femme de chambre souffrant d'une douleur chronique à l'épaule au Regyn's Montmartre et ce, grâce aux lève-lits électriques qui vont prochainement équiper les chambres.
jeudi 22 septembre 2016
vendredi 23 septembre 2016
jeudi 22 septembre 2016