Basé sur un modèle multi-activités, le groupe bordelais Nessence accélère son développement. Central Hostel, l’une de ses marques, mêlant auberge de jeunesse nouvelle génération et boutique-hôtel 4 étoiles, est notamment en pleine expansion avec un plan d’investissement de 100 M€ sur les cinq prochaines années. Après l’ouverture à Bordeaux du premier Central Hostel en 2018, le groupe a acheté plusieurs actifs à La Rochelle, Lille et Saumur - pour des inaugurations prévues en 2023, ainsi qu’à Nice et Lyon (2024). L’équipe réfléchit à l’évolution de ses concepts et à la création de nouvelles offres. À Saumur par exemple, un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle abritera “un Central Hostel de 50 lits, des meublés pour du co-living – accessibles facilement, sans caution, ainsi qu’une micro-crèche et un coworking W’in, une autre de nos entités. Et pour une réversibilité des usages, les chambres se transformeront en studios pour de longs séjours lors des périodes creuses”, explique Clarence Grosdidier, l’entrepreneur français qui a fondé le groupe CG Finance en 2016, avant de le rebaptiser en 2020. Nessence est 100 % propriétaire de cet actif saumurois, “acheté à bon prix, ce qui nous permet de réaliser ce projet à priori unique. La banque des territoires est notre partenaire”, ajoute-t-il.
Autre nouveauté : le Central Hostel de la Rochelle (116 lits) offrira des dortoirs en suite : les clients entreront par un espace privatif avec salon et kitchenette, avant d’accéder à leur dortoir. Il comptera 29 chambres - dont 4 suites, 4 chambres et 21 dortoirs. Coté restauration, les équipes misent sur un coffee shop qualitatif avec du snacking et, selon les lieux, une partie épicerie.
Anticiper l’évolution des besoins de la clientèle
“Des concepts innovants sortent toutes les semaines, c’est un challenge de trouver sa place. Les besoins des clients changent très vite. Leurs attentes sont plus complexes et profondes qu’avant, toutes générations confondues. Ils veulent un ressenti, une ambiance, faire partie d’une communauté, rencontrer des gens même dans le cadre d’un séjour d’affaires, participer à des ateliers… Par exemple, nous ferons venir des ostéopathes dans nos hôtels pour les voyageurs en ayant besoin. Nous voulons proposer des expériences immersives, à un niveau de prix raisonnable – et cela passe notamment par des partenariats”, analyse l’entrepreneur. Le groupe Nessence a par ailleurs lancé ROC (Refuge Out of the City) en 2018, pour une offre d’hôtellerie alliant tourisme responsable, slow living et authenticité. Pour l’instant, ROC compte deux gîtes et une tiny house dans les Pyrénées. “Nous allons évoluer vers une offre d’hôtellerie rurale de 20 à 40 chambres. Nous souhaitons investir dans une propriété avec un jardin remarquable à Cognac, et cherchons également du coté des vignobles”, révèle Clarence Grosdidier.
Des hôtels en hyper-centre pour s’inscrire dans la vie du quartier
Concernant son entité Central Hostel, le groupe a établi un cahier des charges strict : “Nous achetons des biens uniquement dans les centres-villes historiques de grandes villes et de villes européennes. Nous cherchons des bâtiments anciens, classés ou pas, de 1 500 à 2 500 m2. Ce qui est compliqué à trouver !”, souligne Clarence Grosdidier. Le groupe a ainsi déniché un bâtiment à Bordeaux pour y installer un second Central Hostel. “Nous avons pour l’instant investi 37 M€ dans nos différents projets. Nous finançons en fonds propres dans des proportions importantes, et par de la dette bancaire. Un investisseur privé est à nos côtés pour Central Hostel. La marque et son exploitation sont détenues de façon conjointe par cet investisseur et le groupe Nessence”, précise-t-il. Des recherches d’actifs sont en cours à Montpellier, Marseille, en Espagne – à Valence, Barcelone ou Séville –, ou encore au Portugal et en Allemagne.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau