Arrivée à La Belle Vue en 1992 avec son époux Denis, le fils de la maison, Valérie Boulanger a appris le métier sur le tas. Après la reprise de l'établissement en 1996, ils doivent attendre 1999 pour effectuer des travaux pour le restaurant, puis 2001 pour ceux des 11 chambres. La Belle Vue devient un lieu cossu avec de l'espace (30 m2 minimum par chambre), de la lumière via les nombreuses baies vitrées et une terrasse qui met en valeur le jardin doté d'un petit étang. Chaque chambre possède en outre un balcon, une douche et une baignoire. D'autres travaux étaient prévus pour un espace bien-être, mais Denis décède brutalement en 2002. "J'ai suspendu les projets. Denis était notre chef. J'ai longtemps cherché un successeur, ça a pris cinq ans. Heureusement que nos amis de la vallée étaient là pour m'épauler", se souvient Valérie Boulanger.
L'élan d'un nouveau chef
Le Niçois Arnaud Barberis est bûcheron mais s'ennuie. Il se lance dans la cuisine et s'exile en Angleterre pour trouver du travail, uniquement pour des étoilés Michelin. De retour en France, il devient le second de Jérôme Daul (1 étoile au Relais de la Poste à la Wantzenau). Puis il se pose à La Belle Vue en 2007. Sa cuisine gastronomique, fraîche et faite maison jusqu'au pain, a séduit la clientèle (80 couverts et 60 pour la terrasse, avec un ticket moyen à 50 €).
Les démarches pour le titre de maître-restaurateur sont entamées et ces efforts ont apporté à La Belle Vue un Bib Gourmand en 2011. Cette même année, 400 000 € ont été investis pour une réfection totale de la cuisine. Arnaud Barberis et Valérie Boulanger se partagent désormais entre Saulxures et Strasbourg où ils ont ouvert le Bistrot des arts en 2010 sur les quais de l'Ill, avec une cuisine en accord avec le nom du lieu.
Publié par Flora-Lyse Mbella