Une bonne étoile s'est posée sur le restaurant de Michel Del Burgo, ouvert en octobre 2012 dans le nouvel Hôtel 111. Le chef, célèbre en Russie et à Hong Kong, a choisi Carcassonne (11) pour son retour en France. Seize ans auparavant, il y était doublement étoilé pour son restaurant La Barbacanne à l'Hôtel de la cité. En juin 2012, après quatre ans de travaux, son ami médecin Jean-Charles Azibert, ouvre un hôtel haut de gamme de 10 chambres, classé 5 étoiles en janvier 2013. Pour créer le restaurant gastronomique de cette nouvelle adresse, Michel Del Burgo le rejoint en octobre. Il revient de Hong Kong, nimbé des 3 étoiles qu'il a obtenues pour l'Atelier de Joël Robuchon.
À Carcassonne, il retrouve amis, fournisseurs et anciens clients. Il arrive aussi dans l'un des départements les plus étoilés de France par nombre d'habitants. Le Restaurant Michel Del Burgo, décoré par Corinne Azibert, devient la dixième table étoilée de l'Aude. Dans la salle, un service attentif met en scène sa cuisine à base de produits de saison et de terroir, singularisés par des notes inspirées de ses souvenirs de voyages.
Étoiles d'ici et d'ailleurs
À 50 ans, Michel Del Burgo compte 35 années de métier. Des cuisines paternelles à sa rencontre avec Michel Guérard, il décroche sa première étoile à l'Hôtel de l'Europe à Avignon (84). Il poursuit à Paris, où il est doublement étoilé au Bristol, triplement à Taillevent. En 2004, il part en pionnier à Moscou, chef consultant pour le groupe Café Pouchkine. Il y reste quatre années, puis met le cap sur l'Asie pour Joël Robuchon. À Hong Kong, un "paradis pour un cuisinier", il passe deux années intenses et gagne à nouveau 3 étoiles.
En 2012, il revient donc en France et appose son nom au restaurant du 111. Secondé par son chef exécutif, Florent Courriol, revenu avec lui de Hong Kong, il constitue à l'automne une équipe de quinze personnes. Il peut ainsi offrir aux audois une proposition en cinq menus à partir de 29 € et répondre aux sollicitations à l'étranger. Dans ces semaines gastronomiques à Hong Kong, Prague ou au Mexique, il fait connaître son nouvel établissement.
Le chef étoilé à répétition vise deux objectifs précis. "Ma motivation, c'est premièrement ma clientèle, deuxièmement le guide Michelin. Michael Schumacher faisait des courses pour gagner, c'est le rêve de tout cuisinier d'avoir 3 étoiles. Tout les guides sont importants, mais le suprême c'est le Michelin."
Publié par Anne-Sophie THÉROND