Il faut effectivement souhaiter, pour le bien du pays comme pour l'avenir des professions dont elle est en charge, pleine réussite à la nouvelle détentrice du portefeuille du Tourisme, accolé, comme d'habitude à d'autres responsabilités ministérielles.
Il n'est certes pas dans nos habitudes d'aborder ici des considérations politiques, mais il est indispensable néanmoins de rappeler la règle définie dès la nomination du Gouvernement par le Premier ministre, selon laquelle tout ministre battu aux prochaines élections législatives devra abandonner ses fonctions. Or, selon les observateurs les mieux informés, Sylvia Pinel ne part pas favorite dans sa circonscription.
Quoiqu'il en soit - soyons réaliste, le portefeuille du Tourisme n'est pas stratégique dans l'équilibrage politique d'une équipe -, il appartient à la profession de faire valoir haut et fort ses arguments afin de poursuivre son indispensable développement, jouer son rôle éminent dans la formation et l'emploi tragiquement malmené par la désindustrialisation, contribuer à cette fameuse croissance dont on sait bien qu'elle ne se décrète pas.
Promesse de campagne oblige, le candidat François Hollande s'est engagé ("sous réserve d'inventaire") à maintenir le taux de TVA à 7 % pour la profession, confirmant ainsi une décision prise par son prédécesseur.
Dans le cadre d'une précieuse continuité réglementaire, l'hôtellerie et la restauration ne peuvent prospérer qu'avec la certitude d'une stabilité des multiples textes qui encadrent leur activité.
Durant le quinquennat précédent, les métiers d'accueil ont été soumis à la même volonté réformatrice que beaucoup d'autres secteurs : qu'il s'agisse des normes de sécurité incendie, du classement des hébergements, de l'accessibilité, des lignes directrices fortes et obligatoires ont été définies, dont la mise en oeuvre doit aujourd'hui être finalisée. Au-delà des contingences politiques, toute activité économique inscrit son développement dans la durée. Et s'il faut souhaiter à Mlle Pinel son maintien au Gouvernement, c'est en se souvenant que le président de son parti, Jean-Michel Baylet, fut également ministre du Tourisme, entre 1990 et 1993.
Publié par L.H.