La décision du proviseur du lycée d'hôtellerie et de tourisme de Gascogne n'en est que plus méritoire :en imposant à la prochaine rentrée une tenue réglementaire aux 930 élèves et 170 stagiaires en formation continue, Michel Sarrazin affirme haut et fort une volonté de valorisation de l'enseignement en même temps qu'un message d'espoir aux élèves et à leurs parents. Espoir d'une réussite scolaire suivie d'une insertion professionnelle accomplie dans un secteur où le savoir-faire ne saurait se dissocier du paraître, tant l'image véhiculée par une entreprise est déterminante pour son succès dès qu'elle se trouve au contact du public.
Les objections ne manqueront pas à cette mesure dont le bien-fondé l'emporte largement sur les quelques contraintes que pourraient ressentir les inconditionnels du libertarisme vestimentaire.
Dans la vraie vie, celle d'un hôtel, d'un restaurant ou d'un café, la tenue fait partie des exigences du métier, comme dans les compagnies de transport, les administrations, les services où la qualité de l'accueil et la considération due au client passe par le respect de soi-même.
Certes, le débat sur le signifiant et le signifié des modes et des codes est loin d'être clos auprès des adolescents en quête d'identité et d'affirmation de leur personnalité.
Mais imagine-t-on un réceptionniste en jeans, un chef de rang de brasserie sans veste, un concierge de palace sans clés d'or à la boutonnière ?
La décision du lycée hôtelier de Talence est d'autant plus justifiée après un effort d'investissement dans l'équipement et la rénovation de l'établissement, ce qui vaut bien une obligation de "tenue correcte exigée".
Publié par L. H.