"Nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans les usines Doux", affirme Jean-François Sérazin, président de l'Umih du Morbihan. Avec la liquidation judiciaire d'une partie de ce groupe volailler, ce sont trois usines qui ont été touchées, et 400 CDI perdus cet été dans le département breton. "Les gens viennent chez nous pour se faire plaisir, mais seulement quand ils en ont les moyens. Alors dans ce contexte de crise, les professionnels ne peuvent pas augmenter les prix." Pourtant, ils subissent de fortes pressions dans ce sens.
"Des règles équitables"
Le prix des matières premières augmente, les propriétaires doivent mener de gros investissements pour rendre accessibles leurs établissements aux personnes handicapées, et le gouvernement pourrait décider d'augmenter la TVA. Un sujet qui irrite Jean-Fraçois Sérazin, qui se bat pour la TVA à taux réduit depuis une vingtaine d'années. "On ne cesse de nous faire des annonces contradictoires. On aimerait être rassuré, que le gouvernement tranche. Tout ce que nous voulons, ce sont des règles équitables." Les prochains mois pourraient donc être difficiles pour le secteur... Et le Morbihan pourrait bien connaître d'autres licenciements.
Publié par Julie DURAND