Sudvinbio, organisateur du salon Millésime bio, rappelle que la France est le 2e pays du vignoble bio après l'Espagne. La superficie de culture de vigne en bio a été multipliée par 10 en dix ans et représente aujourd'hui 7,4 % de la surface totale du vignoble français. De nombreuses conversions sont en cours : l'offre de vin biologique va encore augmenter d'ici deux à trois ans, provenant de toutes régions.
Le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d'azur représentent plus de la moitié de la surface française de vigne bio. Les régions Midi-Pyrénées et Pays de la Loire enregistrent les plus forts taux de croissance du vignoble bio (depuis 2010). Sur le salon Millésime Bio, 700 exposants et le concours Challenge Millésime bio déclinent une offre aussi riche qu'en viticulture conventionnelle : on y trouve toutes les régions, tous les types de vins et de cépages, toutes les gammes de tarifs (partant de 3,50 € HT), des vins de plaisir aux vins de garde.
Qualité en hausse
En dix ans, le vin biologique a pleinement trouvé sa place sur les tables des restaurants gastronomiques français. L'étude du cabinet CHD expert (1), commandée par Sudvinbio pour le salon montre que les vins bio sont sur les cartes de trois restaurants gastronomiques sur quatre. Les établissements connaissent le vin bio, en ont une bonne image et soulignent la qualité en hausse.
Yannis Khérachi, chef sommelier du restaurant Le Jardin des Sens à Montpellier, a expliqué le plaisir qu'il prend à mettre en avant, à travers les vins bio, une histoire de terre et d'hommes, de terroirs et de paysages qu'il a contemplés, humés et goûtés. Son métier de sommelier "maillon dans une chaîne qui transmet son savoir" est particulièrement important pour le vin bio, car les trois-quarts des clients manquent souvent de repères en vin biologiques, biodynamiques et vins naturels.
Privilégier le plaisir du client
Le nouveau règlement européen d'août 2012, qui inclue la vinification dans la démarche de production de vin bio, lui permettra de clarifier sa présentation auprès des clients. La carte du restaurant ne précise pas, actuellement, les modes de production du vin. Aussi conseille-t-il de questionner le client sur le plat choisi, l'envie de vin régionaux et de vins bio. Les vins bio ne conduisent pas sur des accords différents, il faut avant tout privilégier le plaisir du client.
Le cabinet CHD expert a mené une étude similaire (2) sur les vins bio européens des belles tables aux États-Unis. C'est dans le petit segment haut de gamme des 'fine dining restaurant' (restaurant gourmet), ciblés sur les clients 'organic friendly' (clients favorables au bio), que les vins bio européens sont présents.
Six restaurants sur dix proposent des plats ou produits bio et la même proportion proposent des vins bio. L'intérêt croissant pour la qualité de l'alimentation (produits locaux, bio, voire végétariens) se retrouve aussi pour les vins, une tendance qui devrait continuer à l'avenir… des deux côtés de l'Atlantique.
(1) Étude réalisée en septembre 2012 sur 204 restaurants gastronomiques dont le ticket moyen hors boisson (TMR) est supérieur à 45 €.
(2) Étude réalisée en septembre 2012 sur des restaurants dont le ticket moyen hors boisson (TMR) est supérieur à 59 €.
Publié par Anne Sophie Thérond