Les participants à l'assemblée générale de l'Umih 32 - qui s'est tenue le 31 mars à L'Isle Jourdain - ont adhéré à la mention 'fait maison' sur les cartes des restaurants, rétablie par le Sénat. Dans un département réputé pour son art de vivre, le consensus a été spontané. "Il sera essentiel de respecter le cahier des charges. Il faudra être précurseur. Le fait maison, c'est l'image que les gens ont déjà du Gers grâce à ses produits de qualité. Là, plus encore, il va falloir que l'image colle à la réalité", a affirmé Bernard Ramounéda, le président de l'Umih 32. Il a rappelé que l'activité dans le Gers était saisonnière. "L'hiver est difficile. Nous n'avons ni industries, ni entreprises de grande envergure. Nous sommes tributaires des petites entreprises, du monde agricole et, là, en période de crise, ça serre les boulons."
Investir maintenant
Il a mis en garde contre le "cercle vicieux : pas de clients, pas de travaux". "Il faut faire des investissements maintenant pour être présents au moment de la sortie de crise. C'est à nous, par nos prestations, notre accueil, à faire oublier la dureté des temps à nos clients." Face aux commissions élevées des centrales de réservation, de l'ordre de 25 à 30 %, l'Umih envisage de nouer des relations avec Fairbooking, une centrale créée par un hôtelier nantais.
En ce qui concerne la mise en conformité pour l'accueil des personnes handicapées, effective en 2015, Bernard Ramounéda a rappelé qu'une "convention passée avec une entreprise spécialisée permet aux restaurateurs et hôteliers du Gers de bénéficier d'une expertise sérieuse pour la somme de 250 €."
Un label Bars et terrasses du Gers vient d'être créé, ce qui a incité l'Umih 32 à exhorter les établissements à renforcer leur présence sur internet et profiter de l'action du comité départemental de tourisme qui renvoie les internautes vers les sites existants. "Les Gersois ne bougent pas trop", a regretté Anne-Marie Ducoq, responsable administrative de l'Umih 32.
Publié par Bernard DEGIOANNI