L'homme réitère ses injonctions en hurlant : "C'est un vrai braquage, donne moi la caisse." La gérante lui tient tête et commence à le pousser vers la sortie. Elle lui arrache son sac des mains et lui donne des coups avec. Elle empoigne même le canon du pistolet, quand celui-ci cherche à le braquer sur son visage. Elle apprendra par la suite que le pistolet était bien réel, mais chargé à blanc. Acculé à la retraite par la gérante, le braqueur est maîtrisé par la clientèle à l'extérieur de l'établissement, puis arrêté par la gendarmerie. Jugé en comparution immédiate le lundi suivant, le jeune multirécidiviste est condamné à six mois de prison ferme et dix-huit mois avec sursis.
Un mois et demi après les faits, Nathalie Leclerc-Pelan ne regrette rien. "Pour nous, commerçants, une recette est trop importante pour laisser le premier venu s'en emparer, considère-t-elle. Dans ces moments-là on ne réfléchit pas. Le braqueur semblait hésitant et fragile. Peut être que face à un individu plus déterminé, j'aurais réagi autrement." Depuis ce jour, Nathalie Leclerc-Pelan a reçu de nombreux courriers et appels. "On m'a même envoyé des bouquets de fleurs", déclare-t-elle.
Publié par Richard LETTRE
mercredi 15 juin 2016