“Un fonctionnaire de l’Urssaf s’est présenté pour un contrôle dans mon établissement en avril 2018. Il s’apprêtait à quitter mon restaurant lorsqu’il m’a demandé où je mangeais ?”, raconte le chef Arnaud Bloquel, qui exploite deux restaurants - le Square et l’Orchidéa - à Saint-François, en Guadeloupe. “Je mange dans mon restaurant, puisque j’y passe mes journées”, lui répond ce natif d’Agen (Lot-et-Garonne). Un chef d'entrprise a l’obligation de déclarer ses repas comme avanatge en nature. Jusque-là, rien d’anormal. “J’ai été redressé sur trois ans. Comme tous les cuisiniers, je conserve les produits nobles pour les clients et je me restaure avec des pâtes ou des plats simples et peu coûteux, comme le reste de mon équipe dont le repas apparaît à environ 6€ sur leur bulletin de paie. Mais rien à faire : pour moi, qui suis gérant majoritaire, l'inspecteur s'est basé sur la dépense moyenne d'un repas, soit 107 € par client !” Au total, ce sont donc 14 000 € que l'administration réclame au restaurateur.
En effet, pour les mandataires sociaux, l'Urssaf refuse l'évaluation forfaitaire de 3,62 € par repas. Arnaud Bloquel, meilleur Maître restaurateur de l’année 2018, n’en revient toujours pas. “Je reviens à Paris pour préparer le concours de meilleur ouvrier de France, puis je partirai en Floride. J’aime la Guadeloupe, mais l’insularité contraint les ambitions. Ce n’est pas le redressement qui justifie mon départ, même si les tracas administratifs existent. On me demande 5 000 € d’eau alors que j’ai été coupé pendant un mois. Pour les 14 000 € de redressement, j’ai obtenu un échelonnement, c’est tout ”, regrette l’entrepreneur.
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Publié par Francois PONT
samedi 19 octobre 2019