"La vraie bonne nouvelle, c’est que nos concitoyens vont pouvoir revenir dans nos établissements dans les départements verts à compter du 2 juin et qu’ils vont pouvoir réserver leurs vacances en France. Le Premier Ministre l’a annoncé. Pour les y inciter, nos hôteliers s’engagent à accepter les demandes de remboursement des réservations effectuées directement auprès d’eux en cas d’annulation pour cause de covid-19.
Le goût amer vient que l’essentiel des mesures gouvernementales consiste en des prêts, PGE, PGE saisonniers (qui s’adresse aux entreprises saisonnières, Tor et discothèques), prêts tourisme, etc. Nos professionnels sont déjà très endettés et leur capacité de remboursement déjà toute mobilisée. Ils attendaient une autre réponse que celle consistant à encore augmenter leurs dettes pour rembourser des pertes dont ils ne sont pas responsables. La dette ne peut pas être la réponse majeure du gouvernement.
Certes des mesures d’aides sont annoncées. Mais elles exigent des précisions pour que nous puissions en appréhender l’importance et l’impact comme les exonérations de charges sociales jusqu’à la réouverture des cafés et des restaurants ou le crédit de cotisations.
D’autres mesures dépendront du bon vouloir des maires et des présidents de communautés de communes, comme la remise de la CFE ou de la taxe de séjour.
D’autres mesures, encore, sèment le trouble, comme la révision des modalités du chômage partiel à compter de la fin septembre 2020 alors que certaines entreprises seront toujours dans l’incapacité de rouvrir.
Enfin, des mesures sont totalement absentes comme celles relatives aux loyers ou aux assurances.
Dans ces conditions, les restaurateurs et les cafetiers restent très inquiets et leurs collègues hôteliers qui comptent sur eux tout autant ! Il en est de même des traiteurs organisateurs de réceptions ou des discothèques dont les particularités ne sont pas suffisamment prises en compte. J’espère qu’après avoir reçues les précisions que nécessitent la présentation de ce plan, nos entreprises se verront donner les moyens de tenir et de reprendre leur activité après une fermeture décidée et prononcée par le gouvernement.
Je considère que ce plan n’est pas achevé et qu’il est un plan d’étape. Le GNI continuera, comme à son habitude, d’être force de propositions car le compte n’y est pas, nombre de nos propositions ne sont pas du tout abordées. Ce plan doit être complété, il en va de la survie de nos établissements ! La prochaine étape est fixée au 25 mai. Nous connaîtrons alors la date et les modalités de réouverture des cafés et des restaurants. D’ici là, il est indispensable que des mesures concrètes soient annoncées. »
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