À mi-saison, le bilan des établissements varie beaucoup d’un territoire à l’autre, même si le mois de juillet a été plutôt correct et a bénéficié d’une météo assez favorable. Mais ce qui a été perdu le restera. Selon Protourisme, le balnéaire et la montagne enregistrent en juillet “un léger retard, mais bien moins fort qu’anticipé”. Tant mieux.
En revanche, constate ce cabinet spécialisé, pour les métropoles, “c’est la double peine : à l’absence des clientèles étrangères vient s’ajouter le coup d’arrêt au tourisme d’affaires”. À Paris, des hôtels ont rouvert, puis refermé faute de clients. Le mois dernier, la perte de chiffre d’affaires moyenne due à l’épidémie s’élève à 62 % pour les hébergeurs restés en activité, selon le baromètre Paris Région. Le musée du Louvre, qui a dépassé en 2019 le palier exceptionnel dans le monde des 9,5 millions de visiteurs, accuse actuellement 75 % de baisse de fréquentation. Ailleurs, l’annulation des grands événements estivaux crée autant de vide.
En août, et sur l’ensemble du territoire, les réservations de dernière minute vont bon train mais des annulations tombent au rythme de l’annonce de nouveaux clusters. La Mayenne aurait pu faire un bon été, mais ce ne sera pas le cas. “Il faut faire de cette crise un accélérateur des transformations du secteur du tourisme”, affirmait récemment Jean-Baptiste Lemoyne dans un entretien accordé à l’Yonne Républicaine. Le secrétaire d’État en charge du Tourisme n’a pas tort mais avant l’émergence d’un nouveau modèle, la priorité pour les entreprises est désormais au court et au moyen terme.
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Publié par Sylvie SOUBES