Nous considérons que nos professions ont déjà été durement touchées depuis 18 mois. Aujourd’hui, nos clients ou nos salariés n’encourent aucun danger dans nos établissements tels que nous les tenons dans le cadre du protocole sanitaire. Manifestement, le gouvernement a choisi d’organiser sans aucune nuance la « contrainte » pour toutes les personnes non vaccinées. Et ce sont nos entreprises qui en font injustement les frais.
Que risque un client assis en terrasse ? Que risque un salarié qui porte un masque ? Pourquoi donc leur interdire l’accès à nos établissements ?
Selon nous, une partie des mesures sécuritaires annoncées sont injustifiées.
Notre objectif est bien d’éviter à la fois la propagation de l’épidémie et la fermeture de nos établissements. Aussi, nous insisterons auprès de nos adhérents sur l’importance de faire respecter les mesures prises.
Toutefois, nous tenons à vous faire part des craintes de nombreux professionnels liées à la mise en oeuvre et au respect du pass sanitaire :
- Nous ne pourrons être tenus responsables des contrôles d’identités et de la conformité des pass sanitaires. Chaque individu doit être tenu responsable de sa propre conduite. Et, si nous devions contrôler les documents sanitaires de la clientèle, nous souhaitons savoir qui prendrait en charge le surcoût d’un tel contrôle, et comment le mettre en place ?
- Notre difficulté résidera également à disposer de salariés en possession d’un pass sanitaire. Nous avons des équipes jeunes, qui se sont sacrifiés pour laisser la priorité pour le vaccin aux personnes plus âgées et fragiles et se trouvent aujourd’hui confrontées à des délais de vaccination plus longs eu égard à une ruée vers les centres de vaccination, et l’absence de créneaux.
Quant aux sanctions à prendre si nos équipes n’en disposaient pas après le 31 août, cela pourrait se traduire par des licenciements. Quel employeur aujourd’hui va décider de licencier un salarié pour ce motif alors même que notre secteur professionnel peine à recruter du personnel ? Cela va à l’encontre de l’attractivité de notre profession, et de nos activités.
De plus, il y a contradiction entre ce qui nous est demandé, et le code du travail qui nous interdit de poser des questions d’ordre médical à nos salariés. Il faut que la médecine du travail rentre dans la boucle.
Concernant les aides, il faudra revenir sur la dégressivité des mesures de soutien économique afin de venir en aide à nos établissements qui vont se trouver privés d’une grande partie de leur clientèle récalcitrante au pass sanitaire.
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