L’Hôtellerie Restauration : Comment se présente la nouvelle édition du Sirha Lyon 2023 ?
Luc Dubanchet : Très bien puisqu’on attend, sur 140 000 m², plus de 4 000 exposants et marques provenant d’une quarantaine de pays, avec également 15 pavillons étrangers, dont celui de l’Arabie Saoudite. Ce qui est une première. On atteindra ainsi environ 23 % de stands internationaux cette année. D’autre part, l’offre des exposants est large puisque tous les secteurs du marché seront représentés : produits alimentaires, boulangerie-pâtisserie-confiserie, équipements de la cuisine, de la salle et de la restauration, cafés et bars, technologies… Ces cinq jours s’annoncent intenses.
Quel rôle joue cet événement auprès des professionnels du food service ?
Le rôle premier du Sirha est d’être un lieu de rencontres qui permet de développer du business. Face à une conjoncture aussi complexe et tendue, les professionnels ont plus que jamais besoin aujourd’hui de se retrouver pour échanger autour de nouvelles offres. Ce salon donne aussi l’opportunité de mieux comprendre le monde en mouvement, de découvrir les tendances de demain, de s’inspirer des innovations avec plus de 300 produits et services présentés, de se projeter dans l’avenir de la filière en repensant les pratiques de tout un secteur. Cette édition 2023 est très attendue par les professionnels du food service.
Quels seront les temps forts ?
La programmation est tellement dense que, finalement, chaque événement a son importance. Le Sirha répond à toutes les attentes que ce soit à travers les centaines de conférences, démonstrations et présentations... Et puis, il y a bien sûr nos 15 concours régionaux et internationaux dont le Bocuse d’or ou la Coupe du monde de la pâtisserie, mais aussi les Sirha Innovation Awards qui récompensent les meilleures innovations de l’année dans trois catégories. Sans oublier toutes les scènes et points de rencontres dédiés aux métiers de bouche, au design, à la boulangerie…
Des nouveautés pour cette année ?
Oui, le Sirha Food Forum est un nouvel espace d’échanges qui a pour mission d’amener des éléments de réflexion aux professionnels pour les aider à préparer l’avenir. Car le rôle d’un salon, c’est aussi d’apporter du contenu et d’être le miroir d’un secteur. Ainsi, pendant ces cinq jours, plus d’une soixantaine de professionnels et d’experts de la restauration et de l’alimentation donneront leur éclairage sur cinq grandes thématiques lors de tables rondes, masterclasses et conférences. Autre nouveauté : le Futur(e)s Food, lancé avec Service Compris et Transgourmet. Ce concours récompense des food-entrepreneurs engagés et innovants.
Cette édition répond-elle aux enjeux actuels de la filière ?
Bien sûr, de nombreux enjeux comme l’innovation, le développement durable, l’évolution des modes de consommation, ou encore la sobriété énergétique sont abordés à travers toutes les strates du salon. D’ailleurs, pour être en phase avec les professionnels qui sont aujourd’hui majoritairement engagés dans une transition éco-responsable, nous avons mis en place des solutions pour que ce salon soit plus respectueux de l’environnement. À titre d’exemple, nous avons réduit de 25 % la moquette dans les allées, créé des stands éco-conçus pour les exposants… Nous allons aussi récupérer les déchets recyclés et les biodéchets, et redistribuer les denrées alimentaires non utilisées à la Banque alimentaire. Nous luttons, nous aussi, à notre niveau contre le gaspillage.
Publié par Stéphanie Pioud