du 14 août 2003 |
ÉDITO |
Édito |
CHANGEONS DE DISCOURS Il y a urgence à ce que les professionnels du tourisme apprennent à gérer leur communication et particulièrement en période de crise. Les hôteliers et les restaurateurs du Var, comme ceux de la côte Atlantique, savent aujourd'hui combien les conséquences de quelques images balancées au journal de 20 heures ou à la Une des quotidiens sont lourdes sur leur activité. Cet hiver, sur la côte landaise, associations, organismes consulaires, ont investi beaucoup d'énergie et d'argent pour tenter de faire évoluer l'image désastreuse que l'on avait donnée de leurs plages que tous ceux qui n'y étaient pas allés, imaginaient souillées par d'immenses plaques de fuel. En réalité, il n'en était rien. Certains continuent pourtant encore aujourd'hui à prendre un malin plaisir à faire sensation en mettant en avant le désastre des galettes... Une attitude inconséquente et irresponsable. Sur la Côte d'Azur, les incendies du mois de juillet ont fait fuir les clients. Les images à la télévision, mais aussi les témoignages des uns et des autres, laissaient supposer que le Var était en feu ! Il n'en était rien là non plus, les zones concernées comptaient heureusement peu d'habitations et en dehors de deux terrains de camping particulièrement exposés, les touristes n'ont pas été touchés par ces incendies. Pourtant, les professionnels dans la région n'ont cessé dans les jours qui suivaient, d'enregistrer les annulations de séjour de leurs clients qui préféraient ne plus partir, perdre éventuellement leurs arrhes, plutôt que de mener à bien leur projet de vacances. C'est dire que leur peur était grande... C'est dire combien une mauvaise communication est dangereuse. C'est dire combien les professionnels du tourisme se doivent aujourd'hui d'être vigilants et d'arrêter de laisser dire n'importe quoi par n'importe qui pour que la presse puisse avoir une meilleure accroche en ces temps où les autres nouvelles sont peu nombreuses et bien pâles... A eux de s'interdire les premiers ces déclarations catastrophiques sur les difficultés du tourisme dans leur région, à eux d'être les premiers à faire preuve d'optimisme, à eux de montrer qu'ils croient en leur produit, à eux d'interdire à leurs représentants de toujours mettre en avant les difficultés économiques que certains peuvent rencontrer. Leurs clients entendent leur discours, s'ils perçoivent des inquiétudes, ils fuient. Les gens ne veulent pas partir en vacances pour porter les soucis des autres, ils veulent juste qu'on leur vende du rêve, du bonheur, pas du catastrophisme... P.A.F. zzz80 |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2834 Hebdo 14 Août 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE