du 11 septembre 2003 |
INTERNATIONAL |
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Les établissements de moyenne catégorie et, dans une moindre mesure, haut de gamme, s'implantent près de l'aéroport de Genève. Un développement rapide qui inquiète les professionnels du centre-ville.
L'Hôtel
Edelweiss.
Genève connaît cette année une forte croissance de sa capacité hôtelière. La ville helvète, qui proposait en 2002 quelque 7 900 chambres, en offrira 500 supplémentaires fin 2003. Les établissements 2 et 3 étoiles, catégories jusque-là peu présentes, se taillent la part du lion. L'Express by Holiday Inn Geneva-Airport, qui a ouvert ses portes en juin dernier, propose 154 chambres. De même, Genève abrite désormais des établissements Ibis et Ramada Encore. "Nous manquions de chambres de catégorie moyenne. 60 % des établissements genevois sont des 4 et 5 étoiles, explique François Bryand, directeur de Genève Tourisme. Avec cette offre, nous voyons se profiler de nouveaux marchés." Une aubaine pour la cité suisse qui souffre de son image de ville chère et réservée au tourisme de luxe. "Les hôtels 2 et 3 étoiles permettent d'attirer des touristes moins aisés et plus jeunes. Leurs prestations séduisent aussi les Asiatiques et les Européens de l'Est." Entre 2001 et 2002, Genève a ainsi enregistré une croissance de 59 % de touristes originaires d'Europe de l'Est et de 31 % pour ceux originaires d'Asie dans les établissements 2 étoiles.
La zone aéroportuaire en pleine expansion
Les catégories supérieures ont elles aussi accru leur capacité. La Réserve, hôtel 5
étoiles, a totalement rénové 102 chambres, tandis que Sol Melia, troisième chaîne
hôtelière d'Europe, ouvrira son premier Melia Rex suisse à Genève ce mois-ci. De son
côté, Le Crowne Plaza, qui abrite aujourd'hui 305 chambres, s'est lancé dans un
agrandissement. Une nouvelle aile sur 7 niveaux permettra de proposer un total de 500
chambres. Une extension qui s'inscrit dans la logique de développement de la zone
aéroportuaire de Genève. "Nous avons pour projet de construire un centre de
congrès, avec des salles de conférences et un business center. Il faut que la capacité
d'accueil soit suffisante pour ce tourisme d'affaires", explique François
Bryand. Le développement de la périphérie inquiète les hôteliers du centre-ville. "Il
est légitime d'avoir des craintes quand on sait que le taux d'occupation est de l'ordre
de 65 %, reconnaît le directeur de Genève Tourisme. Mais il ne faut pas croire
que les nouveaux hôtels vont se contenter de capter la clientèle des établissements en
place. Je pense que ces chaînes vont générer de nouveaux flux de touristes. Avec leur
force de vente et leur marketing, elles en ont les moyens." zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2838 Hebdo 11 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE