du 18 septembre 2003 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Le 18 juin dernier, monsieur X s'est entaillé le bout du pouce gauche en coupant
des tomates. C'est moi qui lui ai fait un premier pansement. Alors que je ne supporte pas
en général la vue du sang. Mais c'est l'aspect bénin de sa petite coupure qui m'a
donné l'audace de lui faire son pansement. Aspect bénin a priori confirmé par
vous-même, puisque vous n'avez pas eu à lui faire le moindre point de suture.
Jusque-là, tout me paraît normal. Mais là où je m'insurge réellement, c'est que, sans
sourciller, vous lui donnez 10 jours d'arrêt maladie. Eh oui, je dis bien 10 jours !
Madame, il faut d'urgence créer une section hospitalière spéciale restauration qui
soignera tous les bobos des cuisiniers ! En effet, je ne connais pas une cuisine qui n'a
pas en permanence un cuisinier avec un pansement sur une main ! D'autre part, cela
réduira considérablement le chômage, car il faudra des doubles brigades pour combler
les arrêts de 10 jours consécutifs à chaque coupure ! Alors que des hospitalisations ou
interventions n'entraînent même pas 3 jours d'arrêt.
Madame, vous avez là une solution pour réduire le chômage, mais surtout pour creuser
le déficit de la Sécurité sociale.
Soumettez vite votre projet au ministère de la Santé, vous serez approuvée.
Pour ma part, je vous garantis que cette lettre y montera.
Je ne conteste nullement votre professionnalisme, mais seulement la générosité
dispendieuse de vos arrêts qui affectent les fonds publics et la bonne marche de nos
entreprises.
Veuillez recevoir, Madame, l'expression de nos salutations distinguées.
(M.P. de Suresnes) zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2839 Hebdo 18 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE