Pas le même métier...............?
remarque intéressante Nono...Pourquoi ????

Si le même métier c'est dans vivre d'accord
mais vu au travers des derniers messages c'est moins sûr. Certes nous essayons aussi de commercialiser mais vu la taille de mon hôtel je passe plus de temps avec les clients que derrière mon bureau à gérer des plannings. Ce n'est pas du tout une critique que je fait mais je pense qu'il y a deux poids deux mesures entre l'hôtelier qui est dans sa boutique en permanence et celui qui fait uniquement de la gestion de personnel et du marketing. C'est je crois le cas de beaucoup d'hôtelier de grosses structures, qui "vont au bureau" le matin et ne voient pas beaucoup le client, ne passe jamais dans les chambres etc.

C'est pourquoi je pose la question à ceux qui ont l'ambition d'acheter un hôtel de 70 chambres après avoir tenu un 25 chambres, avez-vous pensé à la différence au niveau du travail, à la gestion permanente du personnel et aux problèmes que celà induit ? A moins que vous n'aimiez pas le contact avec le client !! Avant nous avions une entreprise de 30 personnes (encore une reconvertie !!) et croyez moi on passe plus de temps à gérer les problèmes d'employés qu'à faire du développement pour l'entreprise, c'est d'ailleurs ce qui nous a motivé pour monter cette affaire à deux.
Cordialement

je n'ai pas tout dit ...
Certes je n'ai pas tout dit, je passe sur les rallonges de sous qu'il a fallut trouver pour la rénovation qui a coûté + cher que prévu, l'ouverture à Pâques avec les échaffaudages, la perte de 95% des clients d'avant (c'était une pension de famille 40 ans avec les même proprio)...
On fait partie de ces fous qu'on voit à la télé, reconversion de la quarantaine. Du courage peut-être, de la folie certainement avec le recul, mais avec un dossier très bien préparé on y est arrivé. On espère (croisez les doigts) avoir notre 3* en début d'année ce qui va encore nous booster un peu.
Pour la saison prochaine je pense à aménager un bar d'extérieur, à me positionner plus sur l'environnement (produits nettoyage et lessive écolo) parce que j'ai envie et que ça plait beaucoup aux étrangers, nous sommes déjà au solaire pour l'eau chaude et pompe à chaleur pour le chauffage, j'ai des bacs de tri, je vais au container de verre (je suis d'ailleurs assez scandalisée que ça ne bouge pas plus au niveau des municipalités pour le tri)

Aussi je vais améliorer mon petit-déj et les services aux clients, petite resto sur place dans le jardin (salades uniquement), sandwichs. Non je ne retourne pas ma veste en ce qui concerne le resto au contraire je fais de la resistance, c'est uniquement du dépannage sur commande.
A +

Donc nous faisons le même métier...
Ou avez vous vu une différence dans notre métier ???
C'est le même...accueillir des gens qui ont besoin d'une chambre et de services...
Sauf qu'au lieu de nous plaindre en permanence sur tout.... la longueur des journées, la froideur des banquiers, la difficulté à trouver du personnel, la pression de l'administration...
Nous essayons de nous donner les moyens de donner une chance d'avenir à nos hôtels....
Et que vous le croyez ou non, c'est ce que veulent les clients !

Vision du métier..
Ne voyez vous pas que c'est ce repli des professionnels sur eux mêmes...leur nostalgie du passé...leur refus de modifier leur approche du métier qui fait que banquiers, salariés et administration fuient l'hôtellerie ?
Et contrairement à ce que vous croyez, même les cients vont à reculons dans des petits hôtels familiaux...ils ont peur de ce qu'ils vont y trouver...
Et qu'on on voit les freins quand on evoque simplement un regroupement des moyens .... on se dit que le parcours est encore long...

comme quoi....
on peut rester positif et voir qu'il y en a qui s'en sortent. Genre de commentaires et de témoignages comme on aimerait en avoir plus souvent.............

Tout à fait Thierry...
... un piège cependant dans lequel il ne faut plus retomber: il ya 50 ans et plus, nos ainés ont créé un modèle d'hotellerie restauration qui a bien marché. (regardez DD il n'a pas l'air malheureux) Beaucoup ont alors décidé que c'était THE modele immuable qu'il ne fallait plus toucher sous peine de blasphemer et, pire, que tous ceux qui ne l'appliqueraient pas (ou plus) seraient excommuniés..on voit le resultat aujourdhui. Gardons nous donc de croire, quand ça marche, qu'il ne faut plus rien bouger. Soyons en révolution permanente!

Evolution.....
OK Kicé.....
Simple regard....les plus grandes "revolutions commerciales" de ces 50 ans sont les grandes surfaces (30 ans) et Internet .....
Et ces évolutions ont à chaque fois complétement changé les manières de consommation et le comportement....
Ceux qui sont restés bloqués en refusant les adaptations ont disparus...
Les autres sont revenus beaucoup plus forts...en proposant une plus value de produits face aux grandes surfaces, voir les commerces de proximités... cavistes, bio, boulangeries, chocolatiers, conserves de luxe...
Et comme le boulanger d'aujourd'hui qui propose 50 pains speciaux (là ou son ancetre en faisait un)... en travaillant moitié moins et avec deux tiers de personnel en moins...
L'hôtellerie doit : et digérer Interenet... et proposer une plus value au client avec moins de personnel et en travaillant moins ...
D'ou le débat actuel..

Travailler moins pour gagner plus ?
Je ne vous savais pas frondeur, E.T. !!

Pour Kicé
La commercialisation est vraiment notre point faible mais comme nous ne faisons rien dans ce sens, il le restera.
Nous sommes plus près de l'age de la retraite que de celui où on entreprends.
L'argent n'a jamais été notre "moteur de recherche" et il ne va pas le devenir aujourd'hui alors on ne cours pas après le chiffre d'affaire.
Nous n'avons pas de crédit sur le fonds et un petit crédit sur les murs, ceci explique peut-être cela.
Le point faible de l'hôtel est son insonorisation, malgré les travaux réalisés, cela n'a pas amélioré grand chose et les clients nous le font quelques fois remarquer, sinon peu de critiques.
Mais attention, je ne veux pas dire qu'il faut travailler comme nous. Simplement pour rassurer Pascal, bien sur que cela peut être rentable, nous avons grosso modo 40.000 euros de charges annuelles, loyer compris (que je me verse pour amortir le prêt), alors voyez...