Confrontés à une hausse des coûts (salaires, matières premières, énergie) à peine sortis de la crise sanitaire, les restaurateurs ne cachent pas leur inquiétude face à l’avenir. Pour connaître au mieux leurs préoccupations et tenter d’y donner une réponse adaptée, l’Association française des Maîtres restaurateurs (AFMR) a mené une enquête auprès de ses adhérents, du 17 au 20 janvier, pour faire un état des lieux du secteur en ce début d’année et connaître les perspectives pour 2023.
Principalement à la tête de très petites entreprises (44,8 % emploient moins de 5 salariés et 48 % de 5 à 20 salariés), les professionnels interrogés sont plongés dans l’incertitude sur leur avenir, d’abord en raison de l’augmentation des tarifs de l’énergie, qui les a durement touchés : elle est de + 25 % pour 22 %, d’entre eux, de 50 % pour 15,75 % et de + 100 % pour près de 20 %. Dans le même temps, seuls 35 % des répondants bénéficient du bouclier tarifaire. Concernant la hausse des denrées alimentaires, plus de 80 % la répercutent désormais sur les additions, contre 76 % en 2022.
Par conséquent, ils sont plus de 41 % à estimer que leur établissement est dans une situation difficile, voire critique, et 45 % des répondants souhaitent désormais vendre leur établissement, contre un tiers en 2022.
“Pour les professionnels de la restauration, qui confirment la fragilité de leurs établissements, le soutien de l’État reste indispensable pour les aider à maîtriser leurs coûts, pour limiter la répercussion de l’inflation sur les additions de leurs clients”, affirme l’AFMR, qui réclame de nouvelles mesures d’accompagnement de la profession.