Après la saga "histoires de frites" lancée début 2013, McCain continue d'enrichir son univers de marque avec une stratégie brand content bien huilée. Cette fois, la marque canadienne a mis à bien son projet "On a tous un truc avec la frite", en faisant appel à TNS Sofres pour réaliser une étude quantitative sur le marché de son produit phare : la frite. En parallèle, une étude qualitative a été menée par Gilles Fumey, géographe de l'alimentation et professeur à l'Université de Paris-Sorbonne, avec la collaboration de Pierre Raffard, doctorant et enseignant à l'Université de Provence. Le but ? "Développer la curiosité autour de l'origine de la frite et analyser les comportements et les émotions liés à ce produit", précise Anne-Sophie Fontaine, directrice générale de McCain France. "Elle fait partie de notre quotidien, et pourtant, la frite est peu valorisée. Nous prévoyons de communiquer largement auprès du public comme des restaurateurs".
Avec 94% de consommateurs au cours des 6 derniers mois, la frite fait partie intégrante de l'alimentation des Français. De plus, elle bénéficie d'un fort imaginaire, puisque 86% des Français ont au moins un souvenir agréable en rapport avec les frites. Synonyme de convivialité, ce plat bénéficie d'un fort capitale sympathie - que ce soit à 7 ou 77 ans - : 80 % mangent des frites au restaurant. Et si possible accompagnées de sauces pour les 16-24 ans (85 %). Quant à son origine, la frite suscite le débat : 60 % des sondés la pensent Française, et 88 % la disent Belge. "En remontant les siècles, on découvre que c'est l'Europe du Nord, traditionnellement pauvre en légumes, qui adopta la pomme de terre à la fin du XVIIIe siècle aux cours des périodes de famines. La Belgique et le Nord de la France en ont donc fait un symbole fort de leur identité locale. En ce sens, on peut la définir comme étant un plat européen" tranche Gilles Fumey.
Publié par Hélène BINET