Encore un restaurant de burgers ? Le Bar Bû n'a pas hésité à suivre
la tendance du moment. Ouvert il y a un an, l'établissement marseillais, sûr de
son coup, s'est lancé sans aucune étude de marché. "Marseille compte peu de
restaurants par habitant, en comparaison de villes comme Paris ou Lyon. On s'est
dit qu'avec un bon emplacement, près du Vieux-Port, et un concept tendance, ça
marcherait", confie l'un des créateurs, Jérémy Bigotto. Il faut dire
que le trio fondateur, la vingtaine au compteur, est du métier. Benjamin
Carrega et Jérémy Bigotto travaillaient jusqu'alors en salle dans une
brasserie, tandis que Michel Zeraibi possède l'établissement Burger and
Coffee dans la cité phocéenne.
Au Bar Bû, les burgers sont donc gourmets (à partir de 14 €), les
intitulés décalés - en hommage à des barbus célèbres (Chuck Norris, ZZ Top, Barbe
bleue...) - et les ingrédients variés : steak haché maison, mais aussi
cabillaud frais, agneau, magret de canard... En saison, on peut même déguster
pour 28 € un burger truffé (filet de charolais, foie gras poêlé,
brillat-savarin à la truffe et copeaux de truffe).
Un succès immédiat
Le trio a également ajouté à sa carte des fish & chips 'à la
marseillaise' : cabillaud, sardine, thon ou crevette frits, et les
incontournables panisses. "Ici, il faut travailler avec le poisson, sinon,
ce serait péché, sans jeu de mot", sourit Jérémy Bigotto. Les cocktails,
quant à eux, représentent une vente de boisson sur deux en soirée. "80 %
des cocktails commandés sont des classiques, mais nous proposons aussi quelques
recettes originales à base de champagne, de confiture...", glisse-t-il.
Ouvert midi et soir, l'établissement a rapidement trouvé ses marques,
avec 70 couverts par jour environ. "Cela a bien marché dès le départ,
notamment auprès des 30-40 ans. Pour faire connaître l'adresse, j'ai
organisé des soirées dans le restaurant avec mon association d'événementiel
Guinguette Prod, j'ai contacté les blogueurs, la presse", raconte le
cofondateur qui fourmille de projets. "On a d'autres concepts en tête. En
revanche, on n'aimerait pas franchiser le Bar Bû, je connais trop de concepts
qui se sont cassé la figure en grandissant trop vite."
Publié par Violaine BRISSART