Mistinguett fit battre le cœur des folles nuits parisiennes. Dans les années 1920, la meneuse de revue qui avait débuté au Casino de Paris devint la marraine du premier restaurant de l’établissement, Le Perroquet. Mais la brasserie chic finit par fermer ses portes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Six mètres sous plafond, une verrière classée… La beauté des lieux et son histoire ne laissent pas Magali Faure indifférente. Associée à son cousin Benjamin Demay et à Germain Paul-Petit (fort d’une expérience d’une dizaine d’années dans la restauration en France et à l’international), elle convainc le propriétaire, Lagardère, de lui confier cet espace en location-gérance.
Une carte signée Étienne Daviau
Les architectes Adèle Nourry et Hugo Vince, fondateurs d’Atelier Ha, se sont inspirés de photos d’époque pour créer du mobilier sur mesure ou des alcôves intimistes, chiner des luminaires, tout en distillant quelques détails pop. L’adresse, rouverte en février dernier après un an de travaux, a retrouvé tout son lustre. Le chef Étienne Daviau, ancien disciple d'Alain Senderens et d'Éric Frechon, y sert une élégante carte de bistrot. Mistinguett, dont les cuisines devraient être ouvertes jusqu’à minuit, permettra aux oiseaux de nuit de dîner tardivement. “Benjamin et moi sommes aussi producteurs d’humoristes et de spectacles. On avait fait le constat qu’il était compliqué de trouver un endroit sympa pour dîner en fin de soirée”, glisse Magali Faure.
“On veut proposer des interventions artistiques en parallèle du dîner - des magiciens, des contorsionnistes…- , mais sans qu’il s’agisse d’un cabaret. L’idée, c’est de vivre une expérience de la Belle Époque”, poursuit Germain Paul-Petit. À l’avenir, les associés espèrent bien dupliquer ce concept.
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Publié par Violaine BRISSART