Le vélotourisme a le vent en poupe. L’après Covid s’est traduit par un changement des comportements, confortant un intérêt grandissant des touristes pour des vacances durables. La France, deuxième destination mondiale du tourisme à vélo, vise la première place du podium à l’horizon 2030.
Surfant sur ce créneau, plus de 6 000 offres d’hébergements (campings, chambres d’hôtes, hôtels) sont référencées Accueil Vélo - une marque nationale qui garantit un accueil et des services de qualité le long des itinéraires cyclables pour les cyclistes en itinérance.
C’est le cas de Logis Hôtel Sully le Château, situé à Saint-Père-sur-Loire, sur La Loire à vélo - EuroVelo 4. “Notre établissement est face à la Loire. Accueil Vélo, c’est un investissement de 200 €, valable trois ans, qui permet d’être référencé sur leur site. C’est très rentable, c’est une marque reconnue. La plupart des cyclistes choisissent leur hébergement en fonction de leur parcours vélo. Dans notre hôtel, les cyclistes représentent 30 % de notre clientèle en haute saison”, déclare Kevin de Ponte, chef de réception. Pour l’hôtel Les Sternes, un 2 étoiles implanté sur La Vélomaritime - EuroVelo 4 à Perros-Guirec, c’est notamment une façon de doper les ailes de saison. “De mars à septembre, les cyclistes, principalement allemands, anglais, belges, représentent environ 10 % de la clientèle, mais cela peut monter jusqu’à 30 % si on reçoit des groupes. C’est intéressant, car les cyclistes dépensent un peu plus que les autres clients”, observe le gérant Jamal Sahl. Selon France vélo tourisme, les cyclistes dépenseraient en effet 68 € en moyenne par jour, contre 55 € pour un touriste classique.
Des services adaptés
Il faut néanmoins remplir plusieurs conditions pour faire partie des hébergements Accueil Vélo. L’hôtel doit être classé, et situé à moins de 5 km d’un itinéraire cyclable balisé (véloroute, voie verte). L’accueil est personnalisé (informations pratiques, conseils, itinéraires, météo, etc.), et des services dédiés sont proposés à ces voyageurs : transfert de bagages, lessive et séchage, location et lavage de vélo. L’établissement doit être équipé d’un abri à vélos sécurisé de plain-pied, d’un kit de réparation complet pour les petites avaries, de prises adaptées pour la recharge des batteries des vélos à assistance électrique. Enfin, côté restauration, l’hébergeur doit proposer aux touristes à vélo un petit déjeuner complet pour anticiper l’effort (pains variés et complets, céréales et muesli, fruits frais et secs, fromage, œufs, etc.), et donner la possibilité de se restaurer sur place ou à proximité. “Souvent, les cyclistes sont fatigués en fin de journée et n’ont pas très envie de ressortir. Nous leur proposons une salle à manger équipée d’un four à micro-ondes et d’un réfrigérateur, en gestion libre, et ils peuvent commander des plats”, note Jamal Sahl. Une clientèle spécifique à bichonner.
Pour en savoir plus : https://developper-velotourisme.ademe.fr
Publié par Violaine BRISSART