L’Hôtellerie Restauration : Quelle est votre vision du secteur ?
Alain Bekaert : Le métier a beaucoup évolué depuis que j’ai commencé. Les clients sont en attente de nouveaux services, d’un accueil différent. Nous ne sommes plus des hébergeurs lambda. On attend beaucoup des hôteliers : qu’ils offrent des services premium, qu’ils n’ont pas toujours les moyens de proposer. J’ai des inquiétudes concernant la restauration traditionnelle. Telle qu’elle existe actuellement dans nos établissements, elle est en train de s’épuiser. Il faut proposer autre chose, travailler différemment. Nos salariés le demandent également, que ce soit dans la restauration comme dans l’hôtellerie.
Vous venez d’être élu président des Logis. Quelles sont vos ambitions pour le groupe et les chantiers prioritaires ?
Alain Bekaert : Tout le monde se remet en question dans le secteur. La priorité, c’est le recrutement et la formation, que ce soit pour le personnel comme pour les gérants. C’est ce qui nous permet d’évoluer dans nos métiers, d’offrir de nouveaux services et de mieux appréhender l’avenir. Les hôteliers-restaurateurs qui veulent travailler autrement peuvent être intéressés par notre plateforme de services, qui leur permet de prendre du recul.
Je compte par ailleurs continuer l’action menée par Fabrice Galland et Karim Soleilhavoup concernant le développement du groupe. Nous souhaitons fédérer au-delà de la marque Logis, par exemple en acquérant une marque ou deux en plus, ce qui nous fera évoluer et progresser les hôteliers.
Karim Soleilhavoup, avez-vous un mot à dire sur cette nomination ?
Karim Soleilhavoup : Je suis ravi de cette nomination. Alain Bekaert s’était préparé depuis plusieurs années. Une feuille de route a été construite pour 2022-2024 et nous allons poursuivre nos objectifs. Elle sera forcément amendée, car la réalité est rarement conforme à nos attentes. Nous allons continuer à faire en sorte que l’on parle du groupe. La marque Logis fait indéniablement partie du patrimoine français mais l’on doit la moderniser et l’inscrire dans les codes de l’hôtellerie de demain. Cela demandera des changements, comme le logo et l’enseigne.
Nous avons également un chantier très vaste en termes de RSE. Aussi bien pour les salariés que pour les clients, avec une logique de totale transparence. Et enfin, nous souhaitons nous développer avec des profils de néo hôteliers. Aujourd’hui, plus d’un repreneur d’établissement sur deux ne vient pas du secteur. C’est une opportunité et un challenge incroyable. Ça balaye l’idée d’un secteur qui serait boudé. Notre challenge est d’accompagner ces repreneurs à travers l’une de nos six marques et via tout notre panel de formation et de services, pour en faire ce que l’on appelle des hôteliers augmentés.
Les Logis sont membres du directoire au sein de l’Umih. Vous allez continuer à y siéger ?
Alain Bekaert : Lors de l’assemblée générale du 13 juin, le président confédéral de l’Umih et son vice-président étaient là. Je suis par ailleurs invité au prochain directoire qui aura lieu le 5 juillet prochain. Nous y avons toute notre place et nous souhaitons continuer dans cette voie.
Publié par Romy CARRERE