Ils ont voulu un food truck à leur image, un parti pris souvent lié à un changement de vie. Après avoir tenu une brasserie dans le Nord, puis vendu des vêtements à Angers (49), Marie-Line Garcin a eu envie de tenter l'aventure. Pâtissier de formation, Christophe Cochard a voulu se remettre aux fourneaux après avoir été, entre autres, agent de sécurité. Tous deux ont donc sauté le pas - en 2012 pour elle et 2013 pour lui -, et investi dans un véhicule : 25 000 € pour elle et 11 000 € pour lui, car il a opté pour une remorque : "C'est plus sportif à accrocher, décrocher, installer, mais je m'y suis fait. Même à 50 ans !" Marie-Line Garcin, dans son Little food truck, propose des hamburgers-frites, "avec des frites faites comme dans le Nord". Au Truck à part, Christophe Cochard sert crêpes et galettes. Le ticket moyen des deux camions : 7 €. "Pour du fait du jour avec des produits locaux", souligne Marie-Line Garcin.
Difficultés de stationnement
La principale problématique reste les autorisations de stationnement. Interdits en centre-ville, les camions doivent se faire accepter sur les marchés, les parkings ou près des bureaux. Parfois, Christophe Cochard installe sa remorque dans les jardins de particuliers le week-end, le temps d'un mariage, d'une fête… Ce qui laisse peu de temps de repos. "Je travaille dix heures par jour", confie-t-il. Marie-Line Garcin démarre à 6 heures et s'arrête à 21 heures. Malgré cela, le phénomène prend de l'ampleur à Angers. Un troisième camion, le Street food girl, circule notamment du côté de Beaucouzé (49), et propose sandwiches et burgers. Une dizaine de nouvelles enseignes sont attendues d'ici le printemps.
Publié par Texte et vidéo : Anne Eveillard
lundi 17 février 2014