L'Hôtellerie Restauration : Quelles sont les premières répercussions enregistrées au Bristol ?
Didier Le Calvez : En trois jours, au Bristol, nous avons perdu 700.000
euros en réservations annulées. On s'attend à une baisse de chiffre d'affaires
de 30% en novembre et 20% en décembre. Comment en vouloir aux gens de réfléchir
à deux fois avant de se rendre dans un pays que l'on dit en guerre ? Cependant,
sur la période entre Noël et le jour de l'an, cela ne bouge pas pour l'instant.
Pouvez-vous faire un parallèle avec l'attentat de Charlie
Hebdo en janvier ?
Nous avons reçu énormément de messages de sympathie et de
soutien de la part des clients mais aussi des tour-opérateurs, ce que nous
n'avions pas eu lors des attentats de janvier. Cela ressemble au très grand
élan de sympathie ressenti à New York après le 11 Septembre. Nous avions mis cependant près de 9 mois à nous en remettre et nous nous attendions à un bon troisième
trimestre.
Quel est votre sentiment actuellement ?
Aujourd'hui, c'est le temps du deuil et du recueillement. Après
une telle tragédie, il faut accepter qu'il y ait une période compliquée de 3 à
6 mois. Il faudra rassurer les clients. On se demandera plus tard comment relancer la
machine.
Publié par Propos recueillis par Nadine Lemoine