Entre février 2020 et février 2021, le secteur de l’hôtellerie-restauration a perdu 237 000 salariés. Partant de ce constat, l’agence Hospitali-T s’est demandé quelles étaient les attentes des futurs professionnels du secteur et quelle perception ils en ont. Il en résulte une enquête qui a réuni 380 répondants issus de huit écoles hôtelières publiques (Strasbourg, Le Touquet, Grenoble, Dinard, Paris Guillaume Tirel, Toulouse, Monaco et La Rochelle), en formation mise à niveau, 1re ou 2e années de BTS. Menée en mars dernier, ses résultats viennent d’être publiés et regroupent cinq thématiques : la perception du secteur, les perspectives de carrière, la reconnaissance au travail, la prospective du secteur et la pénibilité au travail.
L’un des principaux enseignements de cette étude est que 88 % des futurs professionnels ont une vision très positive du secteur, et ce, malgré la conscience qu’ils ont de certains aspects contraignants (83 %). Les perspectives de pouvoir exercer leur métier partout dans le monde (66 % souhaitent pouvoir voyager), la sécurité de l’emploi (61 % espèrent avoir un CDI à la fin de leurs études) et le plaisir de satisfaire les clients (68 %) sont de puissants moteurs. Pour autant, ils n’éclipsent pas les problèmes endémiques du secteur. Ainsi, 79 % des jeunes interrogés souhaitent un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle et 76 % soulignent les difficultés à entamer une véritable transition écologique.
Les étudiants attendent de leur futur employeur que ce dernier soit à leur écoute (73 %) et qu’il puisse les faire évoluer (58 %). Les jeunes recherchent avant tout un sens à leur travail (83 %) ainsi qu’une bonne ambiance entre les collaborateurs (78 %).
Le secteur a trop longtemps tardé à se réformer
Les auteurs de cette enquête estiment que l’attractivité du secteur a été durablement entachée par des mauvaises pratiques managériales, auxquelles s’ajoutent des faiblesses structurelles telles qu’un salaire mensuel net moyen de 1 780 € contre 2 520 € pour les autres secteurs du privé ou un turnover de 44 % contre 15 % pour les autres secteurs d’activités.
Selon les auteurs de l’étude, si le secteur perd en attractivité et peine à recruter, c’est qu’il a trop longtemps tardé à se réformer. La pénurie de personnel - notamment saisonnier -, ne date pas de la crise du Covid, laquelle n’a fait qu’amplifier un phénomène qui existait déjà depuis dix ou quinze ans. Mais malgré ce contexte, les jeunes demeurent plus que jamais engagés et motivés à l’idée de travailler dans ce secteur. Ils reconnaissent les défis, mais voient également les opportunités uniques qu’il offre, telles que la diversité des emplois, la valorisation immédiate du travail concret, les perspectives internationales et les possibilités de carrière stimulantes.
En conclusion, notent les consultants d’Hospitali-T, en valorisant leur passion et en améliorant les conditions de travail, il est possible d’attirer et de retenir ces jeunes talents.
#Hospitali-T# Enquête attractivité