L’inflation bouscule les habitudes de consommation. Dans leur Baromètre restauration 2025, Rydge Conseil et Gira pointent ainsi la réduction de la fréquence des visites et des dépenses, l’attention croissante des clients au rapport qualité-prix, et la concentration du marché “aux deux extrêmes en termes de prix”. “Être le meilleur ou être le moins cher sur son segment de marché devient alors une clé stratégique majeure”, estime l’étude. L’expérience (dans l’assiette, le lieu, le service), quant à elle, sera déterminante : “Demain, la restauration sera expérientielle ou ne sera pas. Sans expérience, le consommateur cherchera à consommer de façon rapide, pratique et peu chère.”
Une rentabilité sous forte pression
Dans ce contexte inflationniste, les restaurateurs doivent repenser leur carte pour maîtriser les marges, supprimer les plats peu rentables, faire la part belle aux produits moins nobles, suivre rigoureusement leurs coûts (fiches techniques), et augmenter leurs prix avec prudence. La “nécessité d’adopter des pratiques plus durables, et de rechercher des solutions énergétiques plus efficaces” s’impose, tandis que l’intégration de l’IA, du digital et de la data devient incontournable pour optimiser les opérations.
Dernier défi : la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Pour recruter et fidéliser, les conditions de travail doivent être plus flexibles et les incitations attractives. Au menu : repenser les amplitudes horaires, supprimer les coupures, proposer une semaine de quatre jours, recruter de petits contrats, miser sur des profils variés…
D’après le baromètre, les restaurateurs qui auront su s’adapter à ces nouvelles exigences tout en restant agiles afficheront un avantage compétitif significatif.
Publié par Violaine BRISSART