Après deux mandats à la tête de l'Umih 41, Gilles Martinet a décidé de "prendre du recul". Lors de l'assemblée générale du syndicat, qui s'est tenue au zoo de Beauval (Saint-Aignan-sur-Cher), il a donc laissé les commandes à sa vice-présidente, Sabine Ferrand. "Je laisse la présidence dans une situation confortée, avec des comptes apurés, de nouveaux arrivants et des effectifs en hausse", s'est-il réjouit.
En présence de Thierry Grégoire, président Umih saisonniers, les représentants départementaux ont mis l'accent sur les "grands maux qui menacent la profession". C'est vrai pour les nouvelles normes d'accessibilité ou les recrutements de plus en plus difficiles. "Pourtant, nous faisons tout avec Pôle emploi, avec un service d'emplois partagés pour recruter des jeunes, insiste Gilles Martinet. Mais il faut peut-être offrir des conditions de travail plus sexy."
De meilleures conditions de travail
De son côté, Sabine Ferrand tempère et rappelle que "les conditions de travail dans le secteur se sont grandement améliorées. Il faut arrêter de parler des métiers de la restauration comme il y a trente ans". Mais c'est surtout le retrait des pré-enseignes qui inquiète les professionnels. "En milieu rural, ce retrait peut faire chuter les chiffres d'affaires de 25 à 40 %, insiste la nouvelle présidente. C'est pourquoi elle a d'ailleurs refusé, malgré les risques d'amendes, de retirer les pré-enseignes à proximité de son établissement.
Cette passation de pouvoir se fait aussi dans un climat de division régionale : l'Umih 41 a quitté l'Umih Centre ; la conséquence la plus immédiate a été le départ des représentants de l'Umih 41 au sein du Fafih. Sabine Ferrand espère donc "calmer le jeu, apaiser les passions pour voir si l'on peut retrouver la cohésion régionale de l'Umih".
Publié par Jean-Jacques TALPIN