À 45 ans, Bernard Roth est un chef qui n'hésite pas à se remettre en question. De La Pyramide, à Vienne, au Negresco, à Nice, la première partie de sa vie professionnelle l'a conduit dans de grandes maisons. Un parcours qu'il a poursuivi en devenant le patron des cuisines du Vieux Castillon, à Castillon-du-Gard. "Au total j'y ai travaillé une quinzaine d'années et lors de mon second passage, j'ai conservé pendant cinq ans l'étoile conquise par le chef précédent."
En janvier 2011, il a voulu changer d'air et rejoint l'Institut Vatel de Nîmes. Au rythme de 4 000 couverts servis par mois, les cinq professionnels en poste et les huit étudiants évoluaient à un rythme très soutenu. "Mais la formation, c'est usant. Il faut répéter toujours la même chose à des élèves que j'espérais plus motivés. Cela reste une expérience que je ne regrette pas. J'ai appris à travailler des produits moins nobles et à composer avec des budgets très serrés. "
Depuis trois ans, toutefois, Bernard Roth souhaitait retrouver l'ambiance de la gastronomie tout en restant dans une région qu'il a faite sienne. "Quand j'ai appris que l'hôtel La Belle Vie cherchait un nouveau chef afin de monter en gamme, j'ai déposé un CV et dès le deuxième rendez-vous avec Sylvie et Thierry Cenatiempo ma venue était validée. Pour moi, c'est un endroit rêvé. J'ai carte blanche et les moyens pour travailler comme si j'étais à mon compte."
Ce nouveau départ, Bernard Roth le résume en quelques mots. "Je renoue avec l'exigence, la qualité et même l'ambition. Cela se traduit par de la générosité dans l'assiette et des goûts francs."
Publié par Jean BERNARD