Mi-novembre, Bruno Doucet a fermé la Régalade du 123 rue Saint-Honoré pour ouvrir huit jours plus tard sur le trottoir d'en face, au 106, la nouvelle Régalade. Une ouverture sportive en lieu et place de l'ex restaurant 106. Il a refait la ventilation, quelques aménagements en cuisine, du parquet, du mobilier dont une table d'hôtes de 5 m en chêne et un coup de peinture pour un investissement de 45.000 euros. Dans ce déménagement, il triple sa superficie. Il passe de 47 à 62 couverts, s'offre cet espace convivial avec la table d'hôtes et même, en mezzanine, une table de 10 privatisables. «Nous avons traversé la rue et ce n'est pas la même clientèle, s'étonne Bruno Doucet qui se réjouit d'avoir attiré une nouvelle clientèle de proximité. Ici, c'est plus joli, plus chaleureux, moins bruyant. On se sent mieux. Et avec cette table privée, je vais proposer un menu spécial gastronomique exclusivement quand je suis en cuisine. »
L'établissement fonctionne 7 jours sur 7 et a nécessité 8 embauches supplémentaires pour répondre à la plus grande capacité, soit un total de 18 salariés. Ticket moyen : 57 euros TTC. Pour l'ensemble de ses activités, Bruno Doucet emploie aujourd'hui 34 salariés. Le dimanche, il a pris le parti de limiter l'offre donc le besoin en personnel. Grâce à la rôtissoire, il propose le poulet rôti dominical qui fait un tabac et un plat du jour (blanquette de veau, boeuf bourguignon). Les entrées et deux desserts sont à disposition sur le bar.
Cette nouvelle Régalade est La vitrine. Pendant plus d'un an, Bruno Doucet, avec son bras droit le chef Benoît Bordier, travaille au renforcement de la marque : un nouveau logo, un personnage pour symboliser la marque (un boeuf élégant, dandy en costume et chapeau haut de forme), un projet avancé de produits dérivés (riz au lait, terrine, foie gras… dlc 3 mois maximum), une Régalade spécialisée dans le poisson, une ouverture à l'international, etc. Bruno Doucet peaufine son concept dont l'image bistronomique est un atout. La visibilité et la notoriété sont des priorités. L'annonce de l'ouverture sur les réseaux sociaux où il est très présent lui a permis d'attirer très vite des clients de l'autre côté de la rue. Savoir-faire et faire savoir, deux clés du succès.
Publié par Nadine LEMOINE