Déconnexion et communication
Pour ne pas en arriver là, certaines pistes sont à explorer. "Le salarié doit apprendre à dire non, refuser les surcharges de travail, savoir gérer son temps… Il ne doit pas hésiter à poser des questions et à communiquer. Il faut donner un sens aux choses plutôt que de les faire mécaniquement. Par ailleurs, les gens ont souvent peur d'exprimer leur mal-être, notamment auprès du médecin du travail ou des RH, alors que la libération de la parole est salutaire", souligne Carole Degouy. Il faut également apprendre à s'arrêter et à poser des limites entre vie professionnelle et personnelle. "Il n'est pas sain d'être toujours connecté et de répondre à 23 heures à un message de son patron… L'individu doit chercher à instaurer une qualité de vie globale, basée sur trois piliers : la qualité de vie au travail et en-dehors du travail, ainsi que la santé (suivi médical, bonne alimentation, activité physique)", poursuit-elle.
De son côté, l'entreprise a un vrai rôle à jouer. "Il peut être intéressant d'installer une salle de repos ou de faire venir un coach sportif pendant la coupure. Mais ce n'est pas parce qu'on installe un babyfoot ou une salle de gym que c'est le bonheur dans l'entreprise", constate-elle. La clé, c'est le dialogue. Au menu : des réunions, de la coopération plutôt que de la compétition, et de la communication. "Si le patron gueule pendant le coup de feu, il vaut mieux qu'il s'excuse après", glisse Carole Degouy.
Publié par Violaine BRISSART