Lancement d'une agence réceptive
Christine, « c'est mon clone » sourit aujourd'hui Robert Véril, comprenez une infatigable bosseuse, curieuse de tout, attentive au monde qui l'entoure, à la fois audacieuse et raisonnable. Le duo va « casser la baraque », s'adressant à de nouvelles clientèles, développant des formules de circuits itinérants en vélo, sur une semaine, avec départ et retour à la Vieille Auberge. En 2000, ils lancent une agence réceptive dont Christine Bonhomme devient gérante. Un catalogue de produits autour de la randonnée, du canoë, du vélo, proposé aux TO étrangers est décliné. « Ils avaient besoin de quelqu'un sur place et on répondait à leurs besoins. La base, pour nous, restant La Vieille Auberge. Sauf qu'il nous arrivait de louer jusqu'à 100 chambres à Souillac, en jouant sur la sous-traitance » explique-t-elle. La dynamique commerciale s'enclenche, avec pertinence. La période d'activité s'agrandie, du 1er mai au 30 septembre, avec des mois d'avril et octobre à potentiel. En 2005, Robert Véril se sépare de la Résidence. « Je commençais à songer à retraite ». En 2010, à 66 ans, il décide de passer le flambeau. « Mes enfants ne voulant pas reprendre, j'ai mis en vente. Et à ma grande surprise, nous avions construit une structure spécifique, qui faisait peur aux éventuels repreneurs. Bref, l'issue était la fermeture pure et simple ». Christine Bonhomme et les cadres responsables de l'entreprise, dont Ghislaine Puig, arrivée en 2003, montent alors un projet de rachat du fonds, comprenant la fusion de la Vieille Auberge et du Quercy, avec une seule réception et salle de petit déjeuner, qui allait permettre de réduire les coûts de fonctionnement. « L'ensemble était cohérent. Nous avons frappé aux portes des banques avec des prévisionnels qui tenaient la route mais là encore, personne n'a compris notre mode de commercialisation » explique Christine Bonhomme. Une solution vient à l'esprit du propriétaire : consentir, à son tour, un crédit vendeur. Le montant de la transaction est fixé à 50 000 euros. « Un montant dérisoire » aux yeux de Christine et Ghislaine qui ont dû toutefois « racler les fonds de tiroir pour créer la société ». Mais « c'était ça ou l'affaire s'arrêtait » rappelle Robert Védril, soulagé et heureux d'avoir transmis aux bonnes personnes, « tout simplement ».
Publié par Sylvie SOUBES