Ce n'est pas votre rémunération qui détermine votre classement, mais vos compétences, votre formation ainsi que vos tâches et responsabilités. Ce classement aura alors une incidence sur la rémunération minimale qui doit vous être proposée. Celle-ci pourra être supérieure à celle prévue par votre classement.
La convention collective des CHR du 30 avril 1997 a mis en place le principe d'un système de classification, établi selon la méthode des critères classants. Quatre critères ont été retenus : la compétence (expérience ou niveau de formation), le contenu de l'activité, l'autonomie et la responsabilité. Ils s'apprécient de la même façon et le salarié doit remplir les quatre critères pour prétendre à une classification minimale. En annexe, 45 emplois repères ont été classés afin de guider les entreprises dans la mise en place de leur propre classement.
La grille de classification des emplois dans les CHR a instauré cinq niveaux de qualification, avec trois échelons chacun - excepté pour le niveau 4 où il n'y a que deux échelons. Chaque critère est développé en fonction des niveaux et échelons.
Si vous reprenez la liste des emplois repères figurant dans la convention collective, vous trouvez : chef de cuisine, chef de partie, cuisinier, mais pas second de cuisine. Selon la structure dans laquelle vous travaillez, vous pouvez être assimilé soit à un chef de partie avec une classification minimale niveau III échelon 1 (le taux horaire brut minimal est de 10,50 €), soit à un cuisinier qui est classé au minimum au niveau I échelon 3 (9,86 €). Cette classification va déterminer votre rémunération minimale et ne constitue pas un maximum. Par conséquent, vous pouvez très bien avoir un salaire supérieur à votre classement. C'est d'ailleurs votre cas car, avec un classement au niveau III échelon 1, la rémunération minimum est de l'ordre de 2 200 €, bien en dessous de votre salaire.
Publié par Pascale CARBILLET