D'abord salle polyvalente et centre
de vacances, le château de Lacan, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), s'était
métamorphosé en hôtel-restaurant en 2007. Mais la société gestionnaire est
placée en liquidation judiciaire en janvier 2013 et l'établissement doit fermer
ses portes.
Après plusieurs années de
fermeture, le château a été acquis aux enchères par Jean-Frédéric Revellat
et Sybille Belonie. Tous deux ne sont pas du métier, et pourtant cela fait
plusieurs années qu'ils avaient envie de se lancer dans l'hôtellerie.
Ce projet est arrivé au bon moment. Le compromis de vente signé en novembre
2014, la vente a été effective le 9 mars dernier. Les travaux ont commencé aussitôt. "Nous
avons acheté une maison, pas une affaire, soulignent-ils. Avec tout ce que
cela comporte de surprises : nous avons dû refaire entièrement le système
de chauffage et de climatisation."
Diversification de l'offre
Fermé depuis presque trois ans, les lieux se sont dégradés rapidement.
Tout a dû être restauré à l'intérieur et la décoration entièrement repensée.
Après quasiment neuf mois de travaux, ils sont sur le point d'ouvrir un hôtel
de charme proposant quinze chambres, de 24 à 45 m2, pour une
fourchette de prix allant de 95 à 225 € entre la haute et la basse saison.
Un bar a été aménagé au rez-de-chaussée et un service de petite restauration
est en train d'être étudié pour répondre aux besoins des clients le soir. "Il
s'agira sûrement de plats de chef que nous pourrons faire réchauffer et qui
mettront en avant des produits de la région."
Mais les nouveaux propriétaires ne misent pas uniquement sur l'offre
hôtelière pour rentabiliser l'établissement. La configuration des lieux leur a
permis d'installer également une salle de séminaire ainsi qu'une vaste salle de
réception. En effet, le tourisme d'affaire est de loin le plus important dans
la région. "Nous avions constaté, avec la CCI, qu'il y avait un manque d'offre
à Brive." Pour mener à bien ce projet, les nouveaux propriétaires ont suivi
diverses formations : web marketing, pour la réception ou tout simplement
la gestion au quotidien de leur hôtel pour lequel ils ont embauché cinq
personnes.
Publié par Anne Letouzé