Le propriétaire du Poppies à Nice, Christophe Wilson, a ouvert son restaurant hier : « Je n’ai pas eu l’autorisation, mais je la prends. J'assume les conséquences ». Le restaurateur est excédé : « On a toujours vécu avec des virus et on vivra encore avec des virus. On ne peut pas vivre avec des masques. On ne peut pas vivre en confinement. On ne peut pas vivre en couvre-feu. La seule fois où on a vécu sous couvre-feu, c’était pendant la guerre et encore, les restaurants étaient ouverts. On est à l’agonie. Tous les jours, je vois des locaux à vendre et des baux à céder ». Dans le restaurant, sans masque, il crie « Liberté » et les clients font l’écho. Une cagnotte est même lancée pour l’aider à payer les amendes et le soutenir. Les médias s’emparent du sujet. Des vidéos apparaissent sur les réseaux sociaux avec l’une d’entre elles vue plus de 2 millions de fois.
Du côté des autorités, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, Benoît Huber, prévient qu’il n’est pas question que « l’exploitant du restaurant se considère autorisé d’enfreindre la loi ». Les forces de l’ordre sont envoyées sur place mais n’interviennent pas pendant le service. Alain Griset, ministre délégué des petites et moyennes entreprises, utilise lui aussi le ton de la fermeté : « ce type de comportements est irresponsable et irrespectueux au vu du contexte sanitaire ».
Quelques heures plus tard, la Préfecture des Alpes-Maritimes annonce que Christophe Wilson est en garde à vue pour emploi d'une personne sans papier. Ajoutant « Son cuisinier, un étranger en situation irrégulière y travaillant, a été lui placé en rétention ». Le préfet va encore plus loin et précise que « les personnes identifiées qui ont pris part à ce rassemblement interdit ont été ou seront toutes verbalisées ».
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Publié par Nadine LEMOINE
vendredi 29 janvier 2021