Présente lors du congrès, Martine Pinville, secrétaire d'État au Tourisme, a assuré : "Le Gouvernement sera le garant d'un ordre économique équitable face aux nouveaux acteurs de l'hôtellerie et de la restauration. Je veux protéger l'existant, tout en permettant à chacun de saisir l'opportunité offerte par cette nouvelle économie." Cette réponse a fortement déçu les participants qui attendaient des mesures pour lutter contre 'l'uberisation' de leur profession.
Roland Héguy a toutefois tenu à saluer la secrétaire d'État pour son soutien au statut d'artisan cuisinier, qui a permis la création du code NAFA 56.10AP sous l'appellation : fabrication culinaire artisanale de plats à consommer sur place. Ce statut permettra, assure le président de l'Umih, une meilleure reconnaissance du métier de cuisinier. Il a demandé à la ministre d'assouplir la réglementation en préparation relative à l'affichage des contrôles d'hygiène dans les restaurants, et de faire entendre l'avis des professionnels auprès des membres du Gouvernement, plus particulièrement auprès du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Car, si la profession n'est pas contre cette transparence, elle en conteste les modalités.
Des mesures pour soutenir le secteur
Les attentats du 13 novembre ont également été abordés. La secrétaire d'État a rappelé aux professionnels que le Gouvernement était mobilisé pour permettre une reprise de l'activité économique et accompagner hôteliers et restaurateurs. Et de citer une première mesure : les entreprises hôtelières qui ont vu leur fréquentation diminuer peuvent demander la suspension, pour six mois, du remboursement des prêts en cours par Bpifrance, la banque publique d'investissement. Pour le secteur de la restauration, Martine Pinville a fait part de son souhait de mobiliser le fonds de modernisation de la restauration, qui dispose d'une enveloppe de 40 M€. Il devrait être utilisé pour financer des investissements de sécurité et une campagne de communication.
En Île-de-France, le préfet de région a demandé aux services de l'État de faire preuve de bienveillance et de réactivité face aux difficultés rencontrées par les entreprises qui demandent un aménagement des échéances de leurs versements. Le RSI Île-de-France invite les indépendants touchés par les attentats à faire part de leurs difficultés, pour qu'ils puissent bénéficier d'une aide sociale ou d'une prise en charge de cotisations, qui pourra aller jusqu'à six mois et ce, sans remboursement.
Publié par Pascale CARBILLET