Coq Rico, la volaille dans tous ses états

Paris (75) Antoine Westermann signe une troisième adresse avec Coq Rico, « le bistrot des belles volailles »

Publié le 16 février 2012 à 18:42
Qui aurait pu imaginer que la volaille occupe un jour à elle seule une carte de restaurant ? Si ce n'est Antoine Westermann, qui souhaitait depuis longtemps lui consacrer un lieu, à elle et à son plat préféré, le poulet rôti pommes frites salade (servi chez Drouant le dimanche). Suite au coup de foudre qu'il a pour l'emplacement, Coq Rico ouvre ses portes le 26 janvier dernier, "Montmartre, un quartier comme l'Ile Saint-Louis pour Mon Vieil Ami où les Parisiens ne vont pas", lui dit-on. Et pourtant, Antoine Westermann compte bien les faire venir là-haut déguster le plat mythique du dimanche ou d'autres créations. Dans ce décor signé de son architecte acolyte Pascal Desprez (Drouant et Mon Vieil Ami), le volatile se fait discret (l'histoire du coq rico joliment illustrée est mise à disposition dans des présentoirs, en français et en anglais), tandis que les lambris blanchis et le parquet sable font penser à l'intérieur d'une maison de bord de mer.

Rôtissoire et thèmes variés
Dès l'entrée, on a vue sur la rôtissoire et le grand comptoir où quelques couverts sont dressés. Façon comptoir japonais, le chef Thierry Lébé y manie les volailles devant les clients. Associé à Antoine Westermann pour qui "il est important que les jeunes chefs se sentent chez eux", Thierry Lébé a auparavant travaillé 4 ans chez Drouant et connaît bien la cuisine du chef alsacien. La volaille est donc ici étudiée sous toutes les coutures, de la planchette de béatilles (coeurs, gésiers, ailerons) à la noble basse-cour (Pintade fermière de Challans, Pigeon du Poitou). La diversité des thèmes, les Z'oeufs, les soupes et bouillons, les foies, les terrines, les rôtis à la broche, montre les possibilités infinies qu'elle offre. Et comme Antoine Westermann sait parfaitement jouer des tournures classiques qu'on croyait oubliées, Traditionnelle crème de volaille, Foie gras d'oie en croûte "un hommage à l'Alsace et à ce produit qui est très peu travaillé dans les restaurants aujourd'hui", de l'incontournable Poulet de Bresse rôti à la broche et des associations plus inattendues, Salade de betteraves à la coriandre et sot l'y laisse, Gelée de volaille, et coquilles Saint-Jacques crues, la carte n'est jamais ennuyeuse, mais riche et audacieuse.

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Publié par Caroline MIGNOT



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