Monsieur le Président de la République,
Il y a quelques mois nous vous sensibilisions sur le devenir de notre Profession notamment pour une véritable appellation ou licence « Restaurant de France ».
Aujourd’hui, face à cette Crise sans précédent, la situation est bien entendu dramatique pour nombre d’entre nous, et, c’est à ce titre que nous nous permettons de vous lancer un véritable appel au secours. Chaque jour qui passe, c’est autant de détresse et de charges qui nous asphyxient et avec ce maigre espoir qui s’éloigne d’avoir la capacité économique de réouvrir un jour nos établissements.
Car il s’agit véritablement de sauver toute une profession, notamment toutes ces petites et moyennes structures réparties sur l’ensemble de nos territoires ; tous ces professionnels indépendants et anonymes (hôteliers, restaurateurs, chefs, aubergistes, cafetiers…) qui sont en train de mourir en silence ! Passé l’état de sidération, inhérent à la fermeture brutale de leurs établissements le 15 mars dernier, c’est aujourd’hui un sentiment d’impuissance qui prédomine.
Conscients des enjeux sanitaires, nous sommes à votre écoute pour la mise en place rapide d’un protocole d’hygiène et des gestes barrières nécessaires pour la sécurité de nos clients. Bien entendu, il ne s’agit pas de demander de dérogation pour les mesures sanitaires qui doivent être instaurées au sein de nos établissements. Néanmoins, il conviendrait d’envisager une aide financière pour les restaurants, dès lors que le nombre de couverts serait amputé pour ces raisons sanitaires.
A l’image de nos confrères, nous sommes dans l’attente d’une date officielle courant juin, afin que nous puissions rouvrir et limiter ainsi la catastrophe économique qui nous attend : 50 000 établissements avec près de 1 million d’emplois directs et indirects autour de cette filière seront détruits si nous ne mettons pas au plus tôt un calendrier de reprise.
Redonnez de l’espoir à tous nos professionnels qui ne savent plus comment sauver leurs entreprises et leurs emplois ! Permettez-nous de nous projeter à nouveau dans ces métiers qui nous passionnent et véritables vecteurs d’emplois !
Car au-delà de cette crise sanitaire et économique, nous devons tous ensemble sauvegarder notre Patrimoine Gastronomique à travers tous ces emplois locaux fragilisés plus particulièrement dans nos territoires ruraux !
Comptant sur votre compréhension pour l’urgence d’une communication spécifique aux secteurs du Tourisme et de l’Hôtellerie Restauration, avec notamment une date de réouverture en juin de nos établissements.
Gastronomiquement vôtre.
Serge VILLAUME
Secrétaire Général
Fédération Nationale des Tables & Auberges de France