Le ministre de l'économie a dit que la France comptait 30 à 40% de touristes en moins avec la crise du Coronavirus. Quels sont vos chiffres ?
Bruno Le Maire exprime avec ces chiffres l’inquiétude évidente de tous et de nos professionnels hôteliers, restaurateurs et cafetiers qui sont d’ores et déjà les plus impactés par cette épidémie. A L’issue de l’enquête que nous avons mené auprès de nos professionnels, il s’avère qu’un tiers d’entre eux connait d’ores et déjà une baisse de fréquentation. Cette baisse reste contenue et inférieure à 10% mais cette moyenne ne reflète pas la réalité de certains établissements et notamment des restaurants asiatiques qui perdent eux 30% de leur chiffre. La situation est très préoccupante. Il faut garder à l’esprit que les touristes chinois représentent 2.5% des visiteurs mais 7% de nos recettes.
Que pensez-vous de ce restaurant à Nice qui a décidé fermer préventivement ?
Il est difficile de commenter cette décision. Pour notre part au GNI nous avons décidé de tenir informés d’heure en heure nos professionnels en leur communiquant les instructions reçues des Ministères de la santé, du travail et des affaires étrangères notamment. Il ne faut pas céder à la panique ! Nos réactions doivent être guidées par les circonstances locales, certes, mais dans le respect de chacun. Je fais référence ici à l’attitude discriminatoire dont souffre certains clients ou certains salariés en raison de leurs origines.
Comment la profession doit-elle se préparer au développement du virus ?
Nous sommes constamment informés par le gouvernement et les administrations en charge de la sécurité et de la santé. Cela nous est précieux dans les recommandations que nous faisons à nos membres. Chaque jour, ils sont plusieurs dizaines à nous contacter afin de connaitre la marche à suivre en présence de clients potentiellement contaminés. Et pour cause, 25% des professionnels interrogés nous ont répondu recevoir une clientèle à risque selon eux. Ils sont même 50% à Paris.
Des hôtels à l'étranger ont vécu des confinements. Si cela se déroulait en France, comment cela se passerait-il d'un point de vue financier et pratique ?
Si de telles mesures de confinement devaient s’imposer, nous devrions alors nous assurer de la prise en charge sanitaire et financière de nos salariés et de nos entreprises. La situation a été reconnu comme étant un cas de force majeure en Chine, je ne vois pas comment il en serait autrement en France et comment nous ne pourrions pas être indemnisés.
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Publié par Sylvie SOUBES