L’Hôtellerie Restauration : Quelles sont les caractéristiques de votre portefeuille d’affaires en mandat de vente ?
Olivier Melina : Notre portefeuille d’affaires à la vente est assez diversifié et représentatif de toutes les activités de CHR : bars-brasseries, restaurants traditionnels ou gastronomiques, crêperies, pizzerias, hôtels-bureaux, hôtels-restaurant, bars-tabacs…Nous comptons actuellement 150 mandats de vente dont 85 % concernent des affaires situées sur le littoral.
Quels sont les produits les plus recherchés ?
Depuis quelques temps, nous remarquons qu’il y a de plus en plus de repreneurs dont la priorité est de pouvoir installer leur concept de restauration. Pour eux, le plus important est de reprendre une affaire exploitée dans un local avec un bail autorisant l’activité de restauration avec licence IV. Peu importe l’activité précédemment exercée, à partir du moment où ils peuvent procéder à une rénovation complète de l’intérieur et exploiter leur concept en toute tranquillité juridique. Plus que l’activité reprise, c’est donc l’emplacement qui est au centre de leurs préoccupations.
Cela est-il profitable au marché du droit au bail ?
Pas vraiment car nous avons peu de locaux inexploités dont le bail permet l’exploitation d’activités de restauration. Les acquéreurs recherchent donc des fonds de commerce sans vouloir spécialement faire perdurer l’activité, mais plutôt lancer de nouveaux concepts.
Comment cela impacte-t-il le marché ?
Pour le vendeur, cela signifie d’une part que ce profil d’acquéreur ne sera pas intéressé par la reprise du matériel, ce qui conduit généralement à négocier le prix à la baisse. D’autre part, peu importe son activité, si son emplacement génère du flux et dispose d’une terrasse, le panel d’acquéreurs potentiels s’en trouve élargi.
Quelles sont les activités qui sont moins recherchées ?
Les bars-tabacs et les pizzerias ont moins la cote qu’il y a trois ou quatre ans
Quel est le taux de rotation des fonds de commerce ?
En moyenne, les affaires de restauration se revendent après six ou sept ans d’exploitation. Cela grimpe à dix-douze ans pour les hôtels-bureaux.
Quels sont les délais de vente ?
Il faut compter dix-huit mois entre la prise de mandat et la vente effective. Globalement les affaires se vendent 20 % moins cher que le prix souhaité au départ par le vendeur, qui a toujours tendance à surestimer son affaire.
#Morbihan# Century21
Publié par Tiphaine BEAUSSERON