L’Hôtellerie-Restauration : Quelles sont les caractéristiques de votre périmètre géographique ?
Richard Mahé : Nous disposons de fonds de commerce sur la Côte de Jade - celle du pays de Retz au sud de la Loire, incluant Pornic, Saint-Brévin-les-Pins ou encore la Plaine-sur-Mer, ainsi que sur la Presqu’île guérandaise, qui attire beaucoup avec La Baule, Le Pouliguen ou Le Croisic. Nous sommes également présents sur le bassin nazairien, constitué de l’agglomération de Saint-Nazaire - où de grosses entreprises fournissent de l’emploi, et d’un bord de mer de proximité, avec des stations comme Saint-Marc-sur-Mer ou Pornichet. Le centre-ville de Saint-Nazaire n’attire pas particulièrement les professionnels du CHR : les acheteurs recherchent surtout des affaires sur la côte, notamment pour un projet de vie.
Comment se portent les affaires justement ?
La région est attractive : la restauration - l’essentiel de nos mandats - ne se porte pas trop mal, même cela reste compliqué, y compris sur la côte, car les vendeurs s’obstinent au niveau des prix. Les fonds de commerce s’affichent de 10 à 20 % au dessus des prix du marché. Les vendeurs finissent par écouter nos conseils, mais une vente va prendre plus de temps - entre 6 et 12 mois actuellement. En moyenne, les restaurants se vendent aux alentours de 70 % à 80 % du chiffre d’affaires hors taxes, avec un ratio de performance situé entre 3 et 4. Concernant les hôtels-bureaux, c’est plutôt autour de 1,5 à 2 fois le chiffre d’affaires, et un ratio de performance entre 3 et 4. Pour les bars-tabacs, on se situe autour de 80 % du CA, avec un ratio entre 3 et 4. Tout dépend du bien, de sa localisation.
Que demandent les acheteurs et quel est leur profil ?
Une brasserie ou un restaurant rentable sur la Presqu’île guérandaise est un produit demandé. Les critères portent aussi sur des capacités de 50 à 70 places assises en intérieur, une terrasse de minimum 30 à 50 places et une possibilité de licence IV. Nous rencontrons différents profils, mais plutôt des gens entre 40 et 50 ans en ce moment. Ce sont des locaux dans le métier, qui cherchent une seconde affaire ou une affaire plus importante. Ils connaissent les prix du marché. Dans la restauration, les acquéreurs et primo-accédants viennent aussi de partout en France. Ce sont parfois des gens en reconversion, mais aussi des professionnels qui savent ce qu’ils veulent. Dans l’hôtellerie, les acheteurs cherchent principalement des hôtels-bureaux sur la Presqu’île guérandaise et la Côte de Jade, ou éventuellement un hôtel-restaurant.
Publié par Laetitia BONNET-MUNDSCHAU