17 845 procédures collectives ont été ouvertes en France durant le premier trimestre 2025 – soit une hausse de 4,4 % par rapport au premier trimestre 2024 –, révèle Altares. “Un niveau bien supérieur à la moyenne des défauts observés au premier trimestre depuis quinze ans, avec 15 300 défaillances en moyenne, souligne Thierry Millon, directeur des études Altares. Plus des deux tiers sont des liquidations directes.”
2 260 liquidations judiciaires en restauration traditionnelle en 2024
Avec 46 liquidations au premier trimestre 2025, l’hôtellerie suit cette tendance générale. En revanche, “le nombre de fermetures judiciaires en restauration augmente deux fois plus vite que dans le reste de l’économie”, note-t-il. La restauration traditionnelle a enregistré 2 260 liquidations judiciaires en 2024, et 672 défaillances au premier trimestre 2025 (contre 618 au premier trimestre 2024). La restauration rapide a affiché 666 défauts, contre 554 au premier trimestre 2024. “En restauration, la situation a été très compliquée pour les petites PME ou les grosses TPE. Ces structures ont dû faire face à des hausses de coûts importantes sur les matières premières et les salaires. Les charges ont augmenté plus fort que les revenus, avec un effet ciseaux. Les structures les plus fragiles sont tombées”, observe-t-il.
Restauration rapide : le pic des défaillances est à venir
Selon ce dernier, la restauration traditionnelle pourrait connaître une amélioration dès cet été, “mais le secteur ne passera pas en dessous des 3 000 défaillances annuelles avant au mieux 2026”. Pour la restauration rapide, “le pic n’est pas encore atteint”, juge l’expert : “Il y a beaucoup de créations d’entreprises, dans un contexte très concurrentiel. Il n’y aura pas de place pour tout le monde.”

Publié par Violaine BRISSART